Yoann Paulin entre dans les petits papiers d’Air Caraïbes
Depuis février, Yoann Paulin a intégré le Conseil d’administra- tion de la compagnie aérienne Air Caraïbes. Une jolie confirma- tion pour ce natif du Gosier qui a gravi tous les échelons depuis son intégration au sein de l’en- treprise en 2005.
A 42 ans, Yoann Paulin, l’en- fant du pays, ne pouvait imaginer plus belle satisfac- tion que de décrocher ce poste d’administrateur au sein de l’une des plus compétitives compa- gnies aériennes françaises. «J’ai la chance d’avoir une carrière crois- sante chez Air Caraïbes. Le groupe Dubreuil ainsi que le directeur Marc Rochet m’ont toujours fait confiance et, aujourd’hui, je savoure cette confiance et ce rôle stratégique qui m"est confié».PROPOSER SA VISION DE L’AÉRIEN
Yoann Paulin débute chez Air Caraïbes en 2005. «J’étais parti en métropole pour mes études d’ingé- nieur. Je reçois un coup de fil pour me proposer un poste dédié à la digitalisation de l’embarquement. Air Caraïbes avait la volonté de déve- lopper le secteur informatique et digital. Le projet m’a séduit et je suis rentré au pays !».
Dès 2006, il devient responsable des systèmes d’information puis directeur du digital. «Il y avait une vraie volonté d’amener la compagnie vers davantage de modernité. Nous avons très vite commencé à travailler sur le e-commerce, le e-marketing et sur le référencement. Cela peut paraître assez simple de nos jours mais, à l’époque, nous étions nova- teurs. Les ventes internet ont ainsi explosé de 5 à 45%. Ce fut très valo- risant et motivant pour la suite !».
Yoann Paulin est sollicité pour inté- grer le projet de création d’une nou- velle compagnie aérienne à bas coût, French Bee. «Dès 2017, le groupe Dubreuil a souhaité lancer une compagnie avec une image, une stratégie commerciale et des destina- tions différentes du modèle Air Caraïbes. J’ai été enchanté de participer à cela et nous sommes très fiers des bons résultats actuels de cette filiale».FAIRE SON PETIT TROU
Yoann Paulin se sent bien au sein de la structure et son investissement et sa fidélité paient. En 2019, il est nommé Directeur Général délégué. Une première pour un Antillais à ce poste. «Je pilotais au quotidien l’ex- ploitation de nos avions, je gérais les relations avec nos salariés. J’étais complètement impliqué dans la vie de la société et j’avais un rôle opéra- tionnel fort. J’ai pu découvrir les tenants et aboutissants d’une telle machine». Puis, en février dernier, il rejoint le Conseil d’administra- tion d’Air Caraïbes. «J’ai été très heureux de cette nomination. J’ai une chance inouïe d’avoir une telle carrière et je suis certain que ma détermination et mon implication sont les clés de ce parcours. J’aime évoluer sans cesse et apporter mon savoir-faire à une entreprise qui me le rend aussi bien. Aujourd’hui, mon rôle est d’autant plus impor- tant que je dois avoir un oeil vigilant et affuté sur l’avenir de la société».CROIRE EN SON POTENTIEL
Depuis son arrivée chez Air Caraïbes, l’expertise de Yoann Paulin et son ancrage aux Antilles sont également sollicités. «Nous voulons que notre service à bord rap- pelle les Antilles et je participe, depuis toujours, à respecter ce positionne- ment. Nous nous distinguons par des annonces en créole et par les mets de nos îles. Nous souhaitons être impli- qués localement et nous entretenons de bons rapports avec les acteurs éco- nomiques et politiques phares des Antilles, de même qu’avec notre per- sonnel navigant commercial».
En effet, l’ADN d’Air Caraïbes est lié aux Antilles. «Il est important pour moi qu’Air Caraïbes ait un rôle majeur que ce soit dans le domaine sportif, culturel et écologique des Outre-mer. Nous sommes investis dans la préservation de la mangrove et des coraux et nous sommes pré- sents dans l’univers de l’innovation et des incubateurs de start-up. Nous devons contribuer au développement de nos îles».REGARDER DEVANT
Air Caraïbes semble reprendre des couleurs après deux années compli- quées et continue son expansion.«Dès 2017, nous avons commandé 3 avions A350-1000. Nous som- mes la première compagnie fran- çaise à les mettre en ligne et nous avions formé nos pilotes en amont dans le but d’être prêts rapide- ment. Ces avions nécessitent 25% de carburant en moins. C’est un réel avantage notamment en plein guerre ukrainienne. Ces décisions prises et ces nouveaux outils nous permettent aussi d’être plus per- formants et plus agiles face à la concurrence du marché».
Yoann Paulin a foi en l’avenir de la compagnie et affiche un certain optimisme. «Nous possédons des routes qui font toujours rêver les voyageurs. Bien sûr la crise sanitaire puis la crise sociale dans les Antilles ont eu un fort impact sur les réser- vations mais nous établissons un programme fort de vols pour les mois à venir avec notamment la réouverture de la ligne Cuba à l’hi- ver et, en prime, nous sommes ravis de desservir Cancun d’ici le mois d’octobre. Nous ne cessons de tra- vailler et j’ai envie d’y croire !».