Où sont les PAPI des Grands-Fonds ?
La nature finit toujours par reprendre ses droits sur les constructions de l’homme, d’où l’intérêt d’avoir une bonne connaissance sur l’envi- ronnement que l’on souhaite modifier.
L ancés en 2002, les Pro- grammes d’Actions de Prévention des inonda- tions (PAPI) visent à promouvoir une gestiondes risques d’inon- dations afin de réduire les conséquences dommageables sur les territoires, les habita- tions, les biens et les activités. C’est un outil de contractualisa- tion entre l’Etat et les collectivi- tés territoriales.
Les inondations de la nuit du vendredi 29 au samedi 30 avril ont été un exercice de gran- deur nature pour mettre à pro- fit toutes les recommandations faites par les grands cabinets d’études des PAPI, adressées à la population à grands renforts de publicités et qui coûtent chers aux citoyens.
Certes les habitants des zones inondables ont reçu une pla- quette d’informations préven- tives «Le Quiz»qui leur explique les bons gestes à observer et les bons comportements à avoir face aux inondations.
Surprises par l’ampleur du phé- nomène en pleine nuit, com- bien de personnes ont réelle- ment pu mettre à profit ces con-signes de préventions quand on sait que l’alerte rouge a été déclenchée aux environs de 4 heures du matin ?
Les gens écoutent de moins en moins les informations à la radio. Par conséquent, il est important de développer d’au- tres formes d’alerte pour pré- venir en un temps record le plus grand nombre.
Par exemple, l’exercice du reten-tissement des sirènes dans chaque commune, comme ce fut le cas après le passage du mauvais temps, serait de nature à aider.
Dans «Le Quiz»distribué à la population en zone inondables, il n’est pas pris en compte les glis- sements de terrain qui causent aussi d’énormes dégâts.
La nature finit toujours par reprendre ses droits sur les constructions de l’homme, d’où l’intérêt d’avoir une bonne connaissance de l’environne- ment que l’on souhaite modifier.
Certaines zones sont victimes de l’exploitation sauvage ou autorisée de carrières, laissées à l’abandon, avec un environ- nement non réhabilité. Les canaux naturels des eaux plu- viales sont le plus souvent obs- trués avec de grosses pierres, ce qui crée une montée des eaux et un débordement sur les routes et dans les habita- tions environnantes.
Pour épargner des pertes de vies humaines, des dégâts matériels considérables chez l’habitant, chaque commune impactée par ces intempéries devra s’inspirer de cette situation pour procéder à la révision de son plan local d’urbanisme avant de délivrer un permis de construire.
Après cette catastrophe natu- relle, il convient de faire un pre- mier bilan du PAPI des Grands- Fonds et de tous les autres qui existent, pour tirer les premiers enseignements et procéder à des réajustements.