COMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE GUADELOUPEEN Après le 1ertour des élections présidentielles françaises

L es résultats du 1ertour des élections prési- dentielles françaises traduisent la volonté des 48% des électeurs guadeloupéens qui se sont exprimés de voir tourner la page poli- tique en France à cause des difficultés et des souffrances qu'ils endurent depuis des années et qui se sont considérablement aggravées sous la mandature de Sarkozy.

Toutefois, il est important de souligner, car, c'est l'enseignement majeur de ce scrutin, ils sont 48%, ce qui représente 13% de plus par rapport à 2007, qui se sont abstenus. Tandis que les bulletins blancs ou nul ont gagné 3 points de plus.

En réalité, 52% des électeurs guadeloupéens ne se sont pas reconnus dans ces élections.

Les 2 candidats qualifiés à l'issue du premier tour sont sans surprise ceux que le pouvoir médiatico financier a sélectionné et imposé afin d'assurer la pérennisation du système économique en place.

Le deuxième tour des élections qui va donc se dérouler entre le candidat du Parti Socialiste Français et le Président UMP sortant, n'a pour seul enjeu que l'alternance à la tête de l'Etat français et non, une véritable alternative au modèle écono- mique et politique à l'origine de la crise écono- mique qui écrase les peuples en France et dans le monde, notamment en Guadeloupe où les couches laborieuses et populaires paient le prix le plus fort

. Le Parti Communiste Guadeloupéen ne s'inscrit pas par mimétisme dans la confrontation droite-gau - che qui agite le milieu politique français.

Ces élections Présidentielles ont clairement montré la force du consensus franco-français qui fonctionne sans accro de la droite à l'extrême droite en pas - sant par la gauche sur cette imposture de la nation française présente dans les trois océans, le dogme de la République une et indivisible et la négation de l'existence d'un peuple guadeloupéen différent du peuple français et ayant le droit de décider libre - ment de son destin. Le besoin de changement exprimé par les 57% des électeurs qui ont voté en faveur du candidat socia- liste français ne peut se limiter seulement au main- tien du statut quo social, elle porte certainement une dimension politique même latente, que le can- didat socialiste ne semble pas prêt à entendre.

Le Parti Communiste Guadeloupéen constate qu'aucun des candidats présents au 2e tour ne prend en compte l'exigence d'un véritable change - ment permettant l'émergence d'un pouvoir poli- tique guadeloupéen qui établira de nouveaux rapports avec la France et avec l'Union Européenne.

Le scrutin du samedi 5 mai ne peut donc enclen - cher aucun processus de rupture avec le système de pwofitasyon. Dans ces conditions, le Parti Communiste Guadeloupéen ne peut participer à ces élections. Il ne donne pas de consigne de vote.

Profondément convaincu que les meilleurs défenseurs des intérêts de la Guadeloupe sont les Guadeloupéens, il considère que sa respon - sabilité dans la conjoncture actuelle est de poursuivre dans la plus grande transparence le travail de rassemblement engagé avec les autres forces anticolonialistes et anticapitalistes pour mobiliser les Guadeloupéens sur un pro- gramme global d'Autonomie politique, de développement économique, créateur d'em - plois, porteur de progrès et de justice sociales.

Le Parti Communiste Guadeloupéen appelle tous les anticolonialistes, les anticapitalistes, tous les démocrates et les progressistes à s'en- gager dans ce combat.

L'HEURE DE NOUS-MÊMES À SONNER !

Pointe à Pitre, le 26 avril 2012

Le Secrétariat du Comité Central

1 er TOUR DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES

Les principaux observateurs de la vie politique, analysant les résultats du 1ertour des élections présidentielles en Guadeloupe mettent l'accent sur la déroute de Sarkozy et de l'UMP et sur le score de François Hollande qui obti

ent pratiquement le double des voix du Président sortant. Il est un fait incontestable que le rejet de Sarkozy est sans appel. Il récolte avec raison les fruits de sa politique antisociale arrogan - te et son style de gestion bling- bling sans précédent sous les lambris de la République. Mais, il faut le dire, en Guadeloupe il a été emporté par la campagne de la peur menée par les socialistes sur sa stratégie de largage. Mais le fait dominant de ce 1er tour ne se trouve dans le rapport de forces Sarkozy/Hollande. Il est dans le rapport des Guadeloupéens à ces élections présidentielles. De cela, les médias et les politiques parlent peu et pour cause. Seulement 48% d'électeurs se sont exprimés à l'occasion de du 1er tour . Le taux d'absten - tion a progressé de 13% par rapport à 2007 alors qu'elle n'a progressé que de 4% en France. Le nombre de bulletin blanc ou nul n'a gagné 3 points supplé mentaires. Cela signifie en clair que 52% d'électeurs ne se sont pas prononcé à l'occasion de ce scrutin. La conséquence c'est que François Hollande représente seulement 27% des électeurs inscrits. Il faut donc relativiser . Le vote de Marine Lepen 2% de plus que son père en 2007 alors que la participation recule de 13% mérite d'être analysé sérieusement sans tomber outre-mesure dans une phobie raciste. Il y a des causes objecti- ves à cette poussée qui s'exprime en Franc et à la périphérie. En grande partie la cause se trouve dans les règles de la mondialisation capitaliste, les aban - dons des valeurs de la nation, la paupérisation de la classe moyenne et les attaques contre les acquis sociaux. Le Front national qui ne se distingue en rien des oligarchies capitalistes récupèrent démagogiquement la révolte des déshérités. Nous analyserons plus en détail l'ensemble des résultats ceux obtenus par Jean-Luc Mélenchon dans le prochain numéro.