Marche de l’histoire à la culture au morne de la Mémoire aux Abymes

P artis de Petit-Canal pour rallier le Lamentin, les mar- cheurs ont fait une pause aux abymes pour rendre hom- mage aux ancêtres.

Ce mémorial, érigé en 2013 par la municipalité d’Eric Jalton, repré- sente cinq registres sur lesquels sont gravés 1 480 noms de femmes et d’hommes arrachés de force de leur terre, pour être réduits en esclavage sur les terres abymiennes.

C’est de ce fait, un lieu important dédié au repos, à la paix, au recueil- lement et à la réconciliation.

Ces hommes et ses femmes qui nous regardent, nous, les héritiers d’une longue histoire, celle d’un choix politique : le choix de l’in- soumission.

Rendre hommage à nos ancêtres, c’est honorer la résistance impla- cable des esclaves face à la cruauté, la torture des maîtres esclavagistes. Ces hommes et femmes, au prix du sacrifice de leur vie, se sont battus pour gagner la liberté.

Nous avons dès lors le devoir de mémoire et de reconnaissance du combat qu’ils ont mené et c’est le sens de cette commémoration à travers la marche du 27 mai 2022

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Néanmoins, si les chaînes sont rom- pues, la libération est loin d’être acquise. Ces hommes et ces femmes nous regardent. Nous avons le devoir de poursuivre le combat, dans l’unité et dans l’action.

C’est précisément le sens de l’appel au peuple que le Parti Communiste Guadeloupéen a lancé le 5 mars 2021. Rassembler les Guadelou- péens pour participer à l’élabora- tion d’un projet pour la Guade- loupe, avec les Guadeloupéens :«Résister, c’est créer».

C’est dans cette démarche, qu’en- semble, on parviendra à donner«on dòt dirèksyon o péyi». «Fò maché pou memwa vansé, fò nou ini pou kolonyalism tchoulé».