Un plan de crise pour mettre sur les rails la MDPH

La situation alarmante du fonctionnement de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées de la Guadeloupe) constaté par le nouveau président de l’Assemblée départementale M. Guy Losbar, a contraint à l’activation d’un plan de crise.

En effet, au 31 décembre 2021, la MDPH accusait plus de 8 000 dossiers en attente de traitement. Les trai- tements des dossiers avait une durée de 2.5 fois plus élevé que la moyenne nationale.

Face à cette situation préoccu- pante, le président du Départe- ment a mis en place un plan de crise, qui passe par l’instauration de réunions hebdomadaires avec les élus et les services départementaux ainsi que les équipes de la MDPH.

C’est aussi, la mise en place d’une équipe dédiée de la Cnsa (Caisse nationale de solidarité pour l’auto- nomie) pour la formation des nou- velles équipes et l’accompagne- ment du plan de crise.

Un effort est fait pour réduire les demandes en attente d’enregistre- ment. De même, le renforcement des ressources humaines avec l’arri- vée de 6 collaborateurs en charge de l’accueil du public.Les équipes pluridisciplinaires en charge de l’évaluation des dos- siers ont subi une augmentation substantielle. Le personnel est donc passé du 1 er février au 1 er juin 2022 de 45 à 95 collabora- teurs, ce qui a favorisé un traite- ment quantitatif des dossiers qui passe de 1 000 à 4000. Les équipes d’évaluation assurent le traitement de 400 dossiers par semaine, avec comme objectif de réduire le stock à zéro d’ici la fin de juin.

L’effort se poursuit par le renforce- ment des équipes de gestionnaires qui selon le président Losbar, don- nent déjà des résultats probants puisqu’ils ont permis l’augmen- tation du flux de dossiers traités en DPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées).

Autre point d’amélioration, c’est l’accroissement des équipes en charge de la notification et des appels téléphoniques aux deman- deurs, tout en systématisant la noti- fication des droits par courrier sous un délai maximum de huit jours.

Enfin, c’est aussi la consolidation du lien entre le Département et la Caf (Caisse d’allocation familiale) afin d’anticiper la mise en paiement des prestations aux usagers.