Entreprendre à tout âge

Le Festival national des mini- entreprises s’est déroulé il y a quelques jours à Paris en pré- sence des seize antennes régio- nales de l’association Entreprendre pour apprendre. La Guadeloupe était représen- tée par la mini-entreprise JJ Snack, portée par les élèves du collège Jean Jaurès à Baillif. Ils ont eu la fierté de présenter leur projet et ont également rem- porté le prix du meilleur stand.

C haque année, l’association Entreprise pour Apprendre, agréée par le ministère de l’Education nationale, met en lumière des projets entrepreneu- riaux développés par les établisse- ments scolaires partenaires. En Guadeloupe, neuf mini-entreprises ont vu le jour durant l’année sco- laire et une, JJ Snack, a eu la chance de se rendre à Paris pour mettre en lumière son projet.

«Ce voyage fut une belle récom- pense pour ses collégiens qui ont travaillé avec sérieux et rigueur pour concrétiser leur désir de mini- entreprise. Nous sommes ravis que leur travail, ainsi que celui de l’as- sociation, se concrétisent»,confie Arnaud Narainin, responsable de l’association Entreprendre pour Apprendre en Guadeloupe, à Saint- Martin et Saint-Barthélemy.

ENCOURAGER LES PROFESSEURSÀ PRENDRE PART

En effet, la volonté de l’association, créée en 2019, est d’amener collé- giens et lycéens vers la découverte de l"entrepreneuriat et vers l’acqui- sition d’une plus grande autonomie dans leurs choix et orientations pro- fessionnelles

. «Nous sommes une jeune association mais déterminée à pousser les portes de l’enseignement traditionnel pour créer une place à l’apprentissage par l’entreprenariat. Nous sommes convaincus que celui- ci peut amener de nouvelles voca- tions et peut également offrir à des élèves en difficulté une issue favora- ble lors de leur parcours scolaire».

Elle s’attache donc à former des enseignants autour des notions de l’entreprise. «Chaque enseignant reçoit les bons outils pour prodiguer des cours pertinents sur la création d’entreprise. Ils ne sont pas laissés dans la nature. De plus, c’est égale- ment un temps de travail supplé- mentaire rémunéré pour l’ensei- gnant», ajoute Arnaud Narainin.«Nous sommes conscients que cela nécessite un travail conséquent tout au long de l’année mais nous sommes sûrs que si ce projet est fait avec dynamisme, assiduité et volonté, les résultats seront là».

La preuve avec JJ Snack, mené par un enseignant et un petit groupe de collégiens de Baillif. «Ils ont été inves- tis à 100% et ont pu mettre sur pied un projet que nous espérons voir se pérenniser». STIMULER LA JEUNESSE PARLA CRÉATION D’ENTREPRISE

Les classes constituées pour déve- lopper un projet de mini-entreprise ont été au nombre de 9 cette année sur l’archipel. Elles ont pu découvrir comment monter une entreprise et ainsi appréhender les ficelles de celle-ci. «Ils deviennent acteurs de leur propre entreprise et découvrent les notions de business plan, d’études de marché et encore d’autres activi- tés liées à l’univers de l’entreprise. Certains s’attachent à gérer la comp- tabilité, quand d’autres s’attèlent à trouver des fournisseurs ou à gérer la communication. Chaque mini-entre- prise doit être pensée pour être com- pétente, réalisable et adaptée à la demande de leur future clientèle».

A u collège de Baillif, les jeunes se sont intéressés à leur alimentation. Ils ont créé un snack où sont vendus des produits uniquement locaux. Fini les barres de céréales ou les s odas, désormais au collège Jean Jaurès, il est possible d’acheter des jus de fruits frais, des pains au lait, d es polkas, des fruits séchés, etc.

«Ils ont fait un travail fou et sont d evenus de vrais petits commerçants. Aujourd’hui, ils gèrent leurs stocks, leurs commandes et leurs revenus et le snack a un vrai succès dans la cour de récréation». Une belle initiative s oulignée au Festival national des mini-entreprises. «Les projets ultra- marins ont été plébiscités et nous é tions très fiers. Nous souhaitons réellement capitaliser sur ces succès pour mobiliser les établissements sco- laires à collaborer avec nous et à d évelopper ce levier puissant qu’est la mini-entreprise. Certains jeunes ont besoin de ce genre de stimulation pour avancer. Les effets positifs sur leurs comportements sont considéra- b les. Cela peut être une porte d’en- trée vers un avenir encourageant»conclut Arnaud Narainin.www.entreprendre-pour-apprendre.fr