7 ème édition de la Fête des mares

Que peuvent bien signifier cette étiquette si pompeuse de trois mots, dans un pays dont certaines régions crient leur désespoir d’avoir régulière- ment quelques gouttes d’eau de qualité dans leur robinet, pour leur quotidien ?

Que peuvent bien signifier cette étiquette si pompeuse de trois mots, dans un pays dont certaines régions crient leur désespoir d’avoir régulière- ment quelques gouttes d’eau de qualité dans leur robinet, pour leur quotidien ?E videmment, nous ne parle- rons même pas des besoins en agriculture et en élevage qui contribuent dans une propor- tion non négligeable à l’économie guadeloupéenne. Chaque année, les agriculteurs et les éleveurs font part de leurs souffrances.

Alors, pouvait-on penser légitime- ment que les 2 600 mares réperto- riées par l’Office de l’Eau de Guadeloupe étaient prêtes désor- mais à pallier certains aspects de ces difficultés ?

La réponse à ces interrogations était apportée le vendredi 17 juin 2022, sur le site de l’habitation Néron à Le Moule, le vendredi 17 juin 2022, lors d’une journée d’in- formation. Manifestation organisée par l’Office de l’Eau, dans le cadre de la «Fête nationale des mares», en collaboration avec différents parte- naires dont : Le Réseau Mares Guadeloupe ; Le Conseil départe- mental ; Gwada Botanica ; Le Pôle Relais Zones humides tropicales ; Le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) ; L’association «An ba loup-la» ; La Communauté d’agglomération du Nord Grande-Terre (Cangt) ; La ville de Le Moule

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C’est dire le nombre d’associations, d’organismes, de collectivités qui sont au chevet de la problématique de l’eau en Guadeloupe, des mares et zones humides en particulier, d’autant plus que les prévisions concernant le réchauffement de la planète sont pour demain.

Alors oui, la sensibilisation du public doit se poursuivre et s’intensifier pour mettre en évidence le rôle joué par tous ces espaces humides, non seulement dans la biodiver- sité, mais aussi dans la construc- tion et l’aménagement du terri- toire.Et c’est bien ce qu’ont tenu à faire comprendre les différents intervenants, parmi lesquels :

- Monsieur Dominique Laban direc- teur de l’Office de l’Eau qui a précisé le cadre et l’enjeu de cette manifes- tation, et la volonté de l’Office de l’Eau de sensibiliser les jeunes aux métiers de la biodiversité.

- Madame Isabelle Amireille- Jomie, présidente de l’Office de l’Eau qui précise que chaque année, cette manifestation con- naît un grand succès auprès des jeunes et du public en général. Ce site de Néron a été choisi compte tenu de son histoire et de la pré- sence de quatre mares permet- tant une visite commentée.

- Madame Isabelle Naso, de l’Office de l’Eau, amenée à définir la notion de mares, les actions réalisées, en cours et à venir dans la mission de préservation. Marie-Galante et toutes les autres îles sont concer- nées. Il convient de faire le diagnos- tic pour permettre de comprendre le fonctionnement des mares afin d’élaborer un guide de restauration et d’entretien. En ce sens, l’Office de l’Eau est en mesure de conseiller particuliers et collectivités.

- La représentante de l’Association «An ba Loup-la» appelée à rappeler ce qui a motivé la création de son association pour la sauvegarde des milieux naturels et des zones humides en particulier.

- Monsieur Axelle du CAUE orga- nisme existant depuis 41 ans, a sou- ligné le rôle de l’eau comme facteur d’aménagement. Le C AUE s’inté- resse à l’environnement, le paysage, le patrimoine. Tous les projets sont concernés, publics comme privés.

- Monsieur Félix Lurel, consultant auprès de la Cangt a fait ressortirl’importance que présente une mare sur un terrain car, depuis long- temps, elle n’est plus considérée comme un élément encombrant mais valorise considérablement une propriété qui, dans quelque temps coûtera bien plus cher que les autres. Ces mares peuvent être naturelles, artificielles c’est-à-dire creusées par l’homme et même ornementales, quand la construc- tion immobilière a été réalisée à proximité pour des raisons diverses de confort.

On ne peut que saluer, en fin de compte, une telle manifestation à l’intention des scolaires et du grand public, avec le regret que celui-ci n’était pas très nombreux. Initiative qu’il faut poursuivre quand on se rappelle le niveau de pollution que connaissent nos zones humides en général, du fait des activités humaines et surtout de gestes irresponsables.

Il est opportun de rappeler que nos grands-parents qui n’avaient pas la chance de connaître l’eau courante arrivant aux robinets, se faisaient le devoir de protéger les mares par une barrière végétale diminuant l’évaporation et avaient le réflexe de les curer à la houe et à la pelle périodiquement, pour maintenir la capacité.