Les parlementaires guadeloupéens sont toujours hors-sol !
Sérieusement, que peut-on penser des parlementaires : députés et sénateurs qui sont censés représenter la Guadeloupe dans les institutions qui forment l’appareil politique de l’Etat français, sinon qu’ils sont à côté de la plaque.
On a le sentiment qu’ils n’ont rien appris, rien compris des règles qui organisent l’espace politique, mais pire, ils n’ont pas entendu les messages pourtant clairs délivrés par les électeurs lors des dernières élections présidentielles et législatives.
La priorité qui a été mise sur la table, c’est la Guadeloupe et la défense de tous les droits des Guadeloupéens à créer, à produire et à vivre mieux sur leur terre de Guadeloupe. Un appel pressant a été lancé de rompre avec tout mimétisme, toute subordination, tout recyclage de l’assimilation.
Les parlementaires guadeloupéens peuvent-ils s’accorder sur une ligne de défense des intérêts fondamentaux du peuple guadeloupéen ?
Après avoir baladé les gens de chez nous sur l’idée «farfelue», c’est le député martiniquais Jean-Philippe Nilor qui le dit, de créer un groupe ultramarin à l’Assemblée nationale, deux des députés guadeloupéens restés seuls en rade se sont,comme des «kavolen», précipités dans un groupe hétéroclite qui ne pourra pas répondre aux questions posées dans notre pays.
La démonstration est confirmée qu’il n’existe pas de territoires ou de peuples ultra-marins. C’est une construction politique artificielle des colonialistes français.
Dans ces conditions, comment s’étonner que les députés se soient inscrits dans des groupes sur la base d’affinités idéologiques et politiques qui se rapprochent de leurs projets pour leur pays. La composition du groupe communiste qui compte le plus grand nombre de députés(10) de ces pays dénommés à tort Outre-mer devrait inciter plus d’un à la réflexion.
C’est la signification que l’avenir se conjugue toujours avec la libération, l’émancipation, le respect des droits des peuples. C’est pourquoi, nous devons considérer les crises d’urticaires des députés guadeloupéens, après la nomination aux «Outre-mer» d’un ministre délégué, et de surcroit, non guadeloupéen, comme hors de propos, de la fumée sans pipe pour embrouiller les Guadeloupéens.
Un ministre de plein exercice ou un ministre délégué sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, cela change quoi à la situation de la Guadeloupe. Il n’y a là rien de nouveau dans la composition d’un gouvernement français.
Les parlementaires se discréditent en s’étouffant pour un ministère de pacotille qui n’a jamais eu, ni les moyens budgétaires, ni de réels pouvoirs de décision pour s’occuper des problèmes de nos pays insulaires. C’est un combat d’arrière-garde !
Le vrai combat, c’est celui de la responsabilité, de la rupture avec toutes formes de dominations politiques de la France en Guadeloupe.
C’est sur ce terrain-là, que la Guadeloupe attend les élus qui siègent au Parlement français.