Pour le respect des accords de février et mars 2009

F ace à la situation sociale drama- tique que vivent les travailleurs et les couches défavorisées confron- tés au chômage, à la dégradation des conditions de travail et de vie, à la remise en cause des conquêtes sociales, à la vie chère, ils n'ont pas d'autres issues que de se battre pour l'augmentation de leurs salaires, de leurs droits et surtout pour le respect des accords signés dans les entreprises et les collectivités.

Pendant des années, les médias, instruments de propagande du grand capital, des pwofitan ont tenté de faire croire que la lutte des travailleurs était responsable du déclin économique et était à l'origine de la crise du capitalisme responsable des difficultés et des misères que vit la grande majorité des Guadeloupéens.

Le MEDEF n'a cessé de présenter la paix sociale comme la condition sine qua non à la bonne gestion des entreprises, tout en continuant à installer son modèle de management européen dans les grandes entreprises en Guadeloupe, à travers de ce qu'il appelle les instances de représenta - tion avec pour but d'enfermer les repré - sentants du personnel dans l'illusion de participer à la gestion de l'entreprise avec pour objectif de paralyser l'action syndica - le revendicative.

Cela n'a pas fonctionné en 2009. Le patro - nat affilié au MEDEF devant un rapport de force défavorable a quitté la table de négociation, refusé de signer l'accord Bino mettant l'Etat son tuteur politique en demeure de le suppléer . Trois ans après, ce sont les mêmes qui, après bénéficié de toutes les largesses de cet Etat complice, en patron voyou, manœuvrent pour ne pas respecter la clause de convertibilité de l'accord Bino.

L'attitude intransigeante des patrons de Gardel fait du conflit en cours dans cette entreprise un conflit test pour l'application de l'accord Bino, avec en arrière fond la volonté du patronat de diviser le mouvement social guadelou- péen qui, en 2009 a remporté une vic- toire sans précédent sur la pwofitasyon.

Les travailleurs sont las des masko des patrons et des élus des collectivités passés maîtres dans l'art de signer des accords de fin de conflits qu'ils ne respectent jamais, sans un rapport de force imposé par les victimes de leurs pratiques.

En 2012, les salariés sont indignés et les syndicats sont déterminés à faire respecter les accords signés en 2009.

Ils savent que l'accord Bino était possi - ble pour le grand patronat en 2009 et encore plus en 2012, les profits engran - gés étant encore plus importants.

Les conflits déjà engagés, la place occupée par l'accord Bino dans les revendications du 1er mai, les mobilisations annoncées sont autant d'indi - cations sur la volonté des travailleurs d'imposer par la lutte le respect des accords de 2009.

Le patronat en Guadeloupe ne peut pas être au-dessus des lois.