Des vélos urbains électriques à Pointe-à-Pitre

Tout neufs, tous beaux, 35 vélos électriques ont été installés à Pointe-à-Pitre via cinq bornes réparties de Lauricisque à la Marina.

Depuis le mois de juillet, les usagers peuvent se déplacer à vélo grâce à ce projet pilote lancé avec la complicité du SMT et de l’Etat. Une première et belle initiative qui vise à se multiplier par la suite pour démocratiser l’usage du vélo sur l’ensemble du territoire.
Dans le cadre du dispositif Action Coeur de Ville, la ville de Pointe-à-Pitre a souhaité proposer une nouvelle offre de mobilité active en mettant à disposition 35 vélos électriques, une offre qui vient répondre à un besoin exprimé par les étudiants de l’université de Fouillole mais aussi par les visiteurs locaux et touristes. Sur abonnement ou à usage unique, ils peuvent profiter de ces nouvelles infrastructures de qualité.
SIMPLIFIER LES
DÉPLACEMENTS À VÉLO
Né de la volonté du (Syndicat mixte des transports), en partenariat avec l’Etat, le Conseil régional, l’Ademe, et Cap Excellence, ce projet est un signal fort d’un changement amor-cé face à de nombreux défis. En effet, en 2018, l’Etat a lancé un plan national vélo qui ambitionne de multiplier par trois l’usage du vélo sur le territoire national

. En Guade-loupe, seulement 2% des déplacements quotidiens s''effectuent à vélo. «Un chiffre faible qui s’explique notamment par le climat tropical et la topographie de l’archipel» confie David Poncet, Direction de l''Envi-ronnement, de l''Aménagement et du Logement Guadeloupe. Dès lors, le gouvernement a assuré vouloir accompagner les collectivités dans leurs réflexions autour de l’aménagement cyclable.
«Nous avons débloqué 500 millions d''euros alloués à la mobilité douce et verte. Nous accordons toute notre confiance aux acteurs locaux qui agissent dans ce sens».
C’est ainsi que le SMT et la ville de Pointe-à-Pitre ont mis à disposition du matériel neuf à travers des vélos électriques en libre-service. «Ces nouveaux équipements s’adressent majoritairement aux étudiants de Pointe-à-Pitre qui ont peu de moyens de transports reliant habitat-lieu d’études. De plus, ils sont super agréables à conduire, confortables, légers et simples d’utilisation. Les vélos électriques sont une révolution et une solution pour nos villes et nous espérons que les usagers vont apprécier ce nouveau mode de déplacement et participer, ainsi, à déclencher un enthousiasme autour du vélo».
Des dizaines de bornes pourraient voir le jour dans d’autres bourgs de Guadeloupe si ce projet pilote s’avère positif. «Nous ferons le point d’ici quelques semaines. C’est une expérimentation qui a pour ambition de s’étendre d’avantage».
UNIFORMISER LES PARCOURS CYCLABLES
Ce projet va de pair avec la nécessité de créer des aménagements cyclables homogènes en Guadeloupe. «Si le vélo a pris une place considérable dans la vie des Français depuis la crise sanitaire du fait du rejet des transports en commun, les Guade-loupéens n’ont pas encore pris part à ce virage. Nous manquons cruellement de pistes cyclables qui permettraient de mettre la priorité sur la mobilité verte. La chaleur et les dénivelés de l’archipel jouent en la défaveur de celui-ci mais la hausse du prix du carburant et les embouteillages à répétition peuvent, au contraire, donner l’envie de modifier nos habitudes de déplacements. Nous devons prendre le pli rapidement et proposer des alternatives durables».
Collectivités et communes s’engagent dans ce sens. En effet, sept projets lauréats sont en cours d’étude pour mettre en place des pistes cyclables à divers endroits stratégiques sur l’archipel. «Il faut penser à des solutions pratiques et sécurisées qui offriraient une plus grande liberté de circulation en vélo. Il est question de développer des itinéraires de pistes cyclables depuis la Pointe des Châteaux, entre Rivière Sens et Basse-Terre, à Deshaies, ou de Bois Jolan à Sainte-Anne. Tout cela pour favoriser les déplacements à vélo mais également créer un plan cyclable coordonné et cohérent qui puisse relier nos bourgs. De plus, à terme, l’impact touristique et écologique ne peut être que valorisant».