Nous ne sommes pas le dépotoir de la France !

Les peuples de ces territoires, à n’en pas douter, restent très touchés à double titre de l’attention que vous portez à leur situation économique, mais refusent votre cadeau empoisonné.

Vous avez certainement remarqué une vidéo qui fait le buzz sur les réseaux sociaux où l’on entend l’un des chroniqueurs de CNEWS, se lancer dans un débat de basse besogne sur les moyens à mettre en oeuvre pour se débarrasser des malfrats qui résident en France.
Par ses propos arrogants, ce chroniqueur stigmatise une catégorie de la population vivant dans l’hexagone, puis il propose au gouvernement une politique de l’autruche en leur suggérant d’ouvrir des centres de rétention, à l’image du bagne de Guyane, à l’île de Mayotte… dans les Outre-mer comme au temps de la monarchie.
Il convient de condamner avec véhémence, les arguties avancées suite à la réaction des autres invités sensés.
La France sans ses dernières colonies, a une superficie de 543 940 km2, alors que l’île de Mayotte n’a que 374 km2. Quant aux dernières colonies françaises qui font la richesse de la France, en tout et pour tout, s’étalent sur une superficie de 120 396 km2.
Donc, il y a en France suffisamment de place pour caser les indésirables que produit la société française et sa diplomatie. La France devrait plutôt créer ces centres de rétention appelé des voeux de ce minable chroniqueur dans ces zones qui subissent une dégradation démographique.
Non, monsieur, les collectivités d’Outre-mer ne quémandent rien. L’argent public alloué pour le fonctionnement des institutions locales et de la relance de l’économie mise à mal par vos différents gouvernements, est en deçà des flux financiers qui sortent de ces territoires pour aller renflouer les caisses de l’économie nationale. Les Outre-mer, en particulier la Guadeloupe, pour qui, le sang des ancêtres africains a coulé, n’est pas le dépotoir de la France.
Dans l’immédiat, le seul deal qui s’impose dans le cadre actuel entre ces entités et la capitale française porte sur le droit à réparation des exactions perpétrés en ces territoires durant la période de l’esclavage par l’Etat français.
Les peuples de ces territoires, à n’en pas douter, restent très touchés à double titre de l’attention que vous portez à leur situation économique, mais refusent votre cadeau empoisonné.
Toutes ces entités doivent faire face au quotidien comme en France, aux problèmes générés par le phénomène de l’immigration légale ou illégale, donc il ne faut pas en rajouter une couche.
Il est important de noter et de saluer le courage de quelques élus de ces territoires qui ont osé condamner de tels propos à connotation raciste.
Ce genre d’individu minable, insensé devrait être déporté et interné à l’île de Sainte-Hélène comme l’a été son empereur déchu Napoléon III, afin d’éviter la propagation de son virus. Cependant, cela fait partie des us et des coutumes de l’Etat français.