Les professionnels de santé font le point

Une conférence de presse a été organisée par les organisations syndicales et le Collectif contre l’obligation vaccinale sur le bik du CHUG, afin de faire le point sur le mouvement contestataire et la mobilisation en cours.

Elle s’est tenue après l’avis défavorable de la Haute Auto-rité de Santé (autorité publi-que «indépendante» à caractère scientifique) sur la réintégration des professionnels de santé non vaccinés et après l’avis négatif de l’académie nationale de médecine (institution française) travaillant en étroite collaboration avec le gouvernement et les plus grands laboratoires pharmaceutiques) et du Conseil scientifique (une organisation consultative dit-on «indépendante», chargée d’éclairer la décision publique pour lutter contre la pandémie du covid-19 en France. Tous ces organismes ont des points communs et défendent les mêmes intérêts.
Malgré tous ces avis négatifs des institutions françaises et du gouvernement pour la réintégration des professionnels de santé à leur poste, en Guadeloupe, les grévistes sont plus que jamais déterminés parce que les réalités du quotidien avec les échecs de la campagne de vaccination viennent leur donner raison.
Plus que jamais, les syndicats et le Collectif contre l’obligation vaccinale sont en lutte pour la réintégration de tous les corps de métier suspendus. Malgré la fatigue, ils ne sont pas prêts à observer, ni trêve, ni vacances. Ils continuent à déployer de l’énergie pour atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés.
Tour à tour, les différents intervenants ont dénoncé l’absence de schéma complet dans les centres de soins, notamment au CHUG. Ils dénoncent la discrimination qui persiste entre ceux qui travaillent sans protection, avec ceux qui sont suspendus et qui ne sont pas malades. Ils dénoncent aussi ceux qui travaillent avec de faux documents et surtout ceux qui exercent tout en ayant le covid-19.
D’après les déclarations, la majorité des professionnels soignants qui sont suspendus, sont les plus compétents et ont le plus d’ancienneté dans la profession. Le drame, c’est qu’aujourd’hui, pour assurer le service public, le CHUG lance des appels à recrutement de personnes sans expérience, à la hâte, lesquelles devront prendre en charge la santé des malades.
Les syndicats ont aussi rappelé les difficultés que rencontre le CHUG pour s’approvisionner en matériels et les dettes en suspens. Dans le privé, le problème se pose autrement. C’est la fermeture de services à tour de bras.
Les syndicats et le Collectif contre l’obligation vaccinale réclament l’application d’un décret spécifique pour leur réintégration.
Depuis l’arrêt de toutes les mesures de protection sanitaire, les vaccinés et les non vaccinés peuvent circuler librement au CHUG, sans masque, sans gel. Cependant la réintégration des travailleurs non vaccinés n’est toujours pas à l’ordre du jour. C’est d’une grande absurdité, reconnait Gaby Clavier de l’UTS-UGTG.
Les grévistes condamnent ce qu’ils considèrent comme une décision politique, hypocrite, malhonnête, débordant d’orgueil, qui n’a aucun rapport avec la protection de la santé.
Ils accusent l’Etat d’organiser la faillite du système de santé mais aussi celle des personnes.
Les syndicats mettent déjà en garde le nouveau directeur du CHUG, M. Eric Guyader, fraîchement nommé en remplacement de Gérard Cotellon et qui prendra ses fonctions à compter du 15 septembre, sur la situation réelle qu’il va trouver et qu’il va falloir régler. La réalité financière du CHUG a été passée en revue.
A cela s’ajoutent les 4 millions d’euros de rappel de salaires attendus des professionnels de santé suspendus plus les 50 000 € d’indemnisation réclamés par agent suspendu.
Le nouveau directeur aura du pain sur la planche. Déjà les syndicats annoncent haut et fort que, contrairement à son prédécesseur, il n’aura pas d’état de grâce.