Récolte sucrière, clap de fin mi-juillet : Un bilan plutôt mitigé

Après des débuts chaotiques marqués par de nombreuses difficultés d’ordre naturelles, techniques et sociales en Guadeloupe dite continentale, tout comme à Marie-Galante la campagne sucrière s’est achevée mi-juillet en Guadeloupe et à mi-juin à Marie-Galante.

UNE RECOLTE EN NETTE
DIMINUTION
En attendant le bilan plus affiné on peut d’ores et déjà dire que la production est encore en baisse dans l''archipel. Environ 417 000 tonnes de cannes ont été récoltées.
A Marie-Galante, on s’attendait certes à une très petite récolte (56 000 tonnes, selon les prévisions initiales), finalement le volume final est bien en-deçà : 42 642 tonnes de cannes broyées par la sucrerie.
L''usine Gardel, du Moule, espérait broyer 455 000 tonnes de cannes. Mais la sécheresse de ces derniers mois a fortement impac-té les rendements. Les prévisions de récolte ont donc été revues nettement à la baisse : moins de 387 000 tonnes attendues au final, soit 68 000 tonnes de moins que les prévisions initiales.
Le manque d’eau persistant a continué à faire chuter les rendements, y compris pour les cannes restées debout en 2021. Des cannes de deux ans qui se sont desséchées, au point que certains planteurs ont renoncé à les couper cette année. Ils auraient dépensé plus qu’ils n’auraient gagné. Beaucoup de parcelles devront ainsi être détruites et replantées. Le manque de pluies a en revanche favorisé la teneur en sucre des cannes. La richesse saccharine, est plutôt correcte, avec un taux moyen cumulé de 9.64%.
«Nous avons eu deux années consécutives de sécheresse. Il y a aussi la casse de la SRMG qui a diminué la production. Nous n''avons pas pu faire la totalité de la récolte en 2021 sur Marie-Galante. Heureusement qu''on a pu la faire cette année».
C’est notamment à Marie-Galante que le chute de la récol-te a été la plus impressionnante. «Nous étions plutôt sur les 60 à 70 000 tonnes de cannes voire parfois 100 000 tonnes, et à Gardel, on estimait à 400 ou à 500 000 tonnes», précisait Ferdy Creantor président du GIE Cannes.
Ces deux dernières années sont vite à oublier, il faut juste espérer qu’avec les travaux de modernisation des outils, le plan de relance de la production cannière, que prépare la Sicama, la fin de l’épisode pandémique, des conditions climatiques meilleures, la production retrouvera les quotas d’antan pour atteindre les objectifs affichés.