Que de souvenirs pour une période de «gran’vakans» !

Chez nous, c''est synonyme de «bòdé-apiyé» avec des supports tel «lètougwadloup, plaj, bwat, riviyè, zouk...». Il s''agit en effet de se déconnecter du temps imposé pour s''immerger dans ce que l''on veut faire en se libérant pleinement des contraintes d''une vie sociale impitoyable pour beaucoup.
C''est aussi bien sûr le retour o péyi avec son lot d''émotions fortes et la communion avec un vécu, un réel palpable. Vakans o péyi ! Mais évoquer ces activités de vacances n''exclut en rien la nécessité d''être interpellé par les inégalités chroniques qui viennent bafouer le droit aux vacances.
Cette dimension sociale qui impacte les possibilités des familles à partir en vacances ou simplement à passer des vacances, doit faire débat car venant confirmer la nature profondément discriminatoire et inégalitaire de cette société fondée sur l''exploitation et la course au profit.
Le droit aux vacances qui n''est pas que le droit aux congés, c''est «l''égal accès de tous, tout au long de la vie, aux loisirs, à la culture, à la pratique sportive...». Ne pas pouvoir y accéder creuse les inégalités.
Et puis, si les vakans o péyi embrassait tout un «package» incluant développement économique et défense du patrimoine. Cela pourrait l''être dans une Guadeloupe dotée de pouvoirs politiques réels.
Une Guadeloupe où les Guadeloupéen.nes auraient la possibilité d''élaborer un vrai projet guadeloupéen de développement lié au tourisme social et culturel et prenant en compte les exigences qu''imposent la protection et la valorisation de notre environnement naturel.
Alors les vacances seraient sources de plaisir, de bien-être, d’épanouissement, mais aussi, creuset de revenus matériels et immatériels pour notre pays. En attendant, bonnes vakans à tous.tes.