Le Collectif des organisations en lutte appelle les Guadeloupéens à le rejoindre

Le mercredi 24 août 2022, dans la matinée, le Collectif des organisations en lutte a tenu une conférence de presse au Bik du Centre hospitalier universitaire de Guadeloupe pour relancer la mobilisation après la période des grandes-vacances.
Tour à tour, les différentes organisations ont pris la parole pour faire le point sur les réalités qu’elles endurent. Le 09 septembre fera une année que des personnels sont suspendus de leur poste de travail, sans salaires, sans être licenciés, alors que la France est considérée comme le chantre des droits de l’homme et du citoyen.
Le Collectif a mis à profit le mois d’août, en mettant en place un programme d’activités qui porte sa lutte au contact de ceux qui visitent le pays. C’était aussi l’occasion pour ses membres de remercier à nouveau tous ceux qui ont été en mesure de porter leur soutien au cours de la manifestation du samedi 20 août, au Domaine de Pauda, à Belle-Plaine Les Abymes.
En dépit de leurs souffrances, les personnels concernés sont plus que jamais déterminés à poursuivre la lutte pour se faire respecter, se faire réintégrer et se faire dédommager. Ils promettent que la rentrée ne sera pas comme un fleuve tranquille, tant que leur réintégration ne sera pas à l’ordre du jour. Le collectif privilégie donc la rentrée scolaire des enfants dont les parents sont privés de ressource.
Ainsi, le mois de septembre s’annonce très mouvementé. Il sera ponctué par un certain nombre d’affaires qui ont cours devant les tribunaux. D’après les différents intervenants, plusieurs affaires déjà jugées leur sont favorables, ce qui les encourage.
Le Collectif dénonce avec force un fonctionnement de l’hôpital jugé en mode dégradé, ainsi que la présence de clusters. Il déclare que, le CHUG n’étant plus sous le coup du plan blanc, rien ne devrait s’opposer à la réintégration des professionnels de santé suspendus, pour prêter main forte aux soignants qui sont épuisés.
Le personnel en grève est convaincu qu’il fait l’objet d’une punition politique qui n’a rien à voir avec la protection de la santé. Ils sont discriminés parce qu’ils ont osé défier l’autorité de l’Etat en refusant de se faire piquer.
Le Collectif en lutte condamne la gestion qui est faite au CHUG, qui utilise des aides-soignants en remplacement des infirmiers, des médecins généralistes, pour pallier le manque de médecins spécialisés en psychiatrie etc…
Avec la nomination d’un nouveau Directeur général au CHUG, rien n’est gagné d’avance car, le Collectif en lutte entend faire valoir un droit de véto, si la question de la réintégration du personnel suspendu n’est pas à l’ordre du jour ainsi que le paiement intégral des salaires dus.