Rentrée scolaire 2022 : Une situation préoccupante

La diminution drastique des infirmiers scolaires dans les établissements reste un véritable problème quand on sait que pour 1 000 élèves, il n’y a qu’un seul infirmier dans l’établissement.

Depuis des lustres, à chaque rentrée scolaire, on se retrouve toujours dans le même cas de figure, dans les mêmes conditions de travail.
Dans le premier degré, les locataires du Rectorat se félicitent toujours d’avoir effectué une belle rentrée, tandis que les syndicats et les parents d’élèves sont dans la grogne, à cause des manquements et des négligences observés.
Depuis 2020, l’école de la Ré-publique a subi un lourd tribut lié au covid-19. Au moment où la société commence lentement à retrouver ses marques, des efforts doivent être con-sentis pour qu’il n’y ait pas d’élèves formés au rabais.
Comment expliquer, à l’ouverture, autant d’enseignants ab-sents ou non affectés ? Com-ment comprendre, qu’au 21e siècle, qu’il y ait encore des classes surchargées qui oscillent entre 28 et 31 élèves ?
D’autre part, il y a des problèmes de fond de l’école qui ne sont pas réglés. Ces problèmes reviennent chaque année et ne sont tributaires ni des enseignants, ni des parents d’élèves.
Ce constat accablant montre bien que la réussite des jeunes de Guadeloupe n’est pas la priorité de la politique du gouvernement. Depuis toujours, on sent bien que le ministère de l’Edu-cation nationale française qui a en charge l’éducation de ces jeunes, lesquels sont appelés à être les actifs de demain, préfère s’adonner à faire des économies budgétaires.
A bien penser, le ministère de l’Education nationale devrait profiter de la baisse démographique justement, pour fixer à 15, le nombre d’élèves par classe, pour avoir de meilleurs résultats scolaires et cela favoriserait, par la même occasion, l’embauche des enseignants qui sont sur la liste d’affectation. Est-ce vraiment là, son objectif ?
Aussi, tous les élèves qui ont un handicap devraient pouvoir bénéficier des Accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), comme le stipule la loi du 26 juillet 2019, alors que ce n’est pas toujours le cas.
La diminution drastique des infirmiers scolaires dans les établissements reste un véritable problème quand on sait que pour 1 000 élèves, il n’y a qu’un seul infirmier dans l’établissement.
Comment comprendre, qu’alors que nous sortons tout juste de la crise sanitaire exacerbée, que dans certaines écoles, la rentrée scolaire se fasse sans savon ?
Il y a une maxime d’Emile Girardin qui dit, je cite : «Gouverner, c’est prévoir et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte». C’est dans ce cas de figure que nous nous trouverons si l’on n’y prend pas garde.
L’avenir des enfants du pays dépend de l’engagement effectif de tous les partenaires qui oeuvrent dans le giron de l’Education nationale.
L’année 2022 doit être l’année de remise à niveau de tous les cycles pour bâtir sur du roc la société de demain.