La Guadeloupe a élu sa nouvelle Miss

A 18 ans, Indira Ampiot est la nouvelle Miss Guadeloupe 2022. Face à un parterre de personnalités guadeloupéennes et en présence de Miss France 2022 et du comité, la jeune demoiselle, originaire de Basse-Terre a reçu l’écharpe du concours de beauté qu’elle portera durant une année. En décembre, elle se présentera avec 30 miss régionales avec l’espoir de décrocher, cette fois-ci, la couronne.

Quelques jours après votre élection en qualité de Miss Guadeloupe 2022, comment vous sentez-vous ?
Indira Ampiot : Je suis très fière de moi et je suis aussi très fière de pouvoir représenter la Guadeloupe lors de l’élection nationale qui se déroulera en décembre prochain. Je me suis vraiment amusée durant ce mois de préparation et lors de cette élection. Nous avons noué des liens forts avec les autres Miss de Guadeloupe et j’ai hâte de leur faire honneur dans la suite de mon parcours.
Qu’est-ce qui a déclenché l’envie de vous inscrire à ce concours de beauté ?
J’en rêve depuis toute petite ! Ma maman s’était présentée à l’élection Miss Guadeloupe en 1998 et avait été élue 1ère dauphine. J’ai toujours eu l’envie de faire un peu pareil ! J’avais également été repéré, à l’âge de 13 ans, par le président de Miss Basse-Terre, la ville où je suis née et où je réside. Il voulait que je m’inscrive dès que j’aurais la majorité ! C’est ce que nous avons fait ! J’ai un certain attrait pour le monde de la mode, des paillettes, et je me suis laissée embarquer dans cette aventure qui s’avère très enrichissante et intéressante. Je suis curieuse de voir la suite.
Avez-vous eu une préparation
particulière pour cette élection régionale ?
Le comité Miss Guadeloupe nous a très bien encadré ces dernières semaines. Nous avons pu participer à des cours d’élocution, de démar-che de défilé, des ateliers de développement personnel et de maquillage. Bien sûr, le sport a également rythmé notre quotidien. Les journées sont longues et chargées et le sport permet de garder la forme. Il est important d’avoir une bonne récupération et une bonne alimentation en parallèle. Nous avons toutes été très bien encadrées par divers intervenants de Guadeloupe comme la formatrice et écrivaine Sarah Juste et le chorégraphe Matthieu Plantier. Nous n’avons pas vu le temps passé ! Je vais continuer à travailler avec eux pour préparer désormais l’élection nationale.
Comment vont s’organiser les semaines et mois à venir pour vous ?
Je vais me rendre disponible pour un certain nombre d’événements sur l’île, comme le Tour Cycliste ou la Route du Rhum. Je vais également m’occuper de mon emménagement à Paris puisque j’intègre une école de communication, Efap. Tout juste bachelière, j’avais ce projet bien avant le concours Miss France et je souhaite poursuivre mes études en parallèle. Je suis un peu triste de quitter la Guadeloupe mais je pars avec mon frère en France Hexagonale et cela me rassure un peu ! Je suis très attachée à ma
L’aventure Glan Market commence en octobre 2020 lorsque Clessy Blanquet, journaliste et fille d’agriculteur, met enfin sur pied son projet de concept anti-gaspillage à travers le glanage des fruits et légumes issus d’exploitations agricoles désireuses d’écouler des surplus de stocks. «J’avais lu des chiffres alarmants. 15 kg d’aliments consommables sont jetés par an par personne. C’est énorme et c’est inacceptable dans une conjoncture économique aussi tendue et face à une planète affolée par le réchauffement climatique. J’avais envie de trouver des alternatives à ce fléau».
Près de deux ans après sa création en Guadeloupe, la communauté et la plateforme Glan Market, qui lutte contre le gaspillage alimentaire, déploie maintenant ses ambitions en Martinique. Une volonté d’étendre mon modèle sur les Antilles-Guyane et agir avec détermination pour de meilleures pratiques liées à notre environnement.
UNE CONFIANCE RAPIDEMENT INSTAURÉE
Clessy Blanquet veut s’inspirer des modèles de lutte anti-gaspillage scandinaves et recherche des forces vives sur le territoire. «Je voulais naturellement agir sur l’ensemble de la chaîne alimentaire, de la production à la consommation». Pour se faire, elle commence par aller à la rencontre d’exploitants agricoles guadeloupéens, pratiquant l’agriculture raisonnée et de la Chambre de l’Agriculture. «Je leur ai parlé du glanage, c’est-à-dire de faire récolter, par des personnes extérieures, nommées glaneurs, leurs fruits et légumes dans leurs champs. Ces mêmes fruits et légumes qu’il n’aurait pas sélectionné pour la vente et de les vendre à moindre coût. Ils ont tout de suite été séduits par le projet !». De fil en aiguille, Clessy mobilise ses troupes pour créer une communauté de glaneurs. «C’est une relation de confiance qui s’établit entre nous tous. Nous intervenons selon leurs besoins et selon leurs désirs et tout le monde ressort gagnant de cette action».
UNE PLATEFORME ASTUCIEUSE POUR FAIRE SES COURSES
En parallèle des campagnes de glanage d’ananas, tomates, piments et autres giraumons sur l’archipel, Glan Market prend de l’ampleur sur la toile et développe une plateforme de revente de produits finis. «Aujourd’hui, nous avons intégré tous types de commerçants, boulanfamille à Basse-Terre. D’ailleurs, ils avaient collé des affiches de moi un peu partout dans la ville, c’était très touchant. Je suis prête à me lancer dans le grand bain pour eux !
Quelles sont vos attentes concernant cette future élection ?
Je veux surtout continuer à m’amuser et à découvrir un nouvel univers. J’en apprends tous les jours et c’est un luxe de vivre une telle expérience. Je suis ravie de pouvoir notamment échanger Clémence Botino, Miss France 2020, qui s’est montrée très accessible et de très bons conseils. On me chouchoute aussi beaucoup et l’énergie autour de ce concours est très positive. Cela me donne envie d’être investie, d’autant plus que le voyage des Miss aura lieu en Guadeloupe, sur mes terres. Je vais apprécier de la découvrir sous un autre regard et de partager cela avec d’autres filles !
Par la suite, avez-vous un projet professionnel défini ? Un projet associatif défini ?
J’aimerais devenir directrice artistique, pourquoi pas dans la mode. De plus, j’aimerais développer un projet autour de l’entraide des femmes atteintes de cancer. Ma grand-mère a vaincu 5 fois cette maladie, avec rage, et elle a toujours voulu rester digne. J’étais toujours impressionnée de son courage et de sa détermination à poursuivre une vie de femme. J’aimerais aider ses femmes à retrouver confiance en elles, les accompagner chez le coiffeur par exemple. Ainsi, des petites choses qui leur redonneraient du baume au coeur et leur permettraient de traverser, autrement, les mo-ments difficiles. L’élection Miss France m’offrira peut-être l’opportunité de développer ce projet.