Fiona, et après.. !

Fiona nous rappelle que les eaux en furie peuvent causer autant, voire plus de dégâts que les vents des cyclones.

La Guadeloupe, avec sa po-pulation vieillissante, ses milliers de chômeurs, ses travailleurs de la santé suspendus, ses traumatismes d’après Covid, n’avaient pas besoin de cette catastrophe dont les traces ne sont pas prêtes de s’effacer.
La solidarité a joué comme toujours en attendant les aides de l’Etat. Mais n’oublions pas que nous devrons, au dire des prévisionnistes, faire face à des cyclones et des tremblements de terre de plus en plus violents.
Cela dit, une phrase étonnante du président de Région devrait attirer l’attention de tous les patriotes qui oeuvrent pour que le pays progresse. Voilà cette phrase : «J’ai voulu réenrocher ce bord de rivière, mais «on» m’a dit de ne pas y toucher et cela m’emm….».
Nous refusons de croire à de la démagogie de la part du président, surtout en de telles circonstances. Mais nous essayons de comprendre quel est ce «ON» qui met son véto sur des actions que lui, juge utile pour protéger sa population, son peuple.
Nous avons donc réfléchi et nous lui posons les questions suivantes :
- Est-ce aussi ce «ON» qui a pollué nos terres avec le chlordécone ?
- Est-ce encore ce «ON» qui donne des accords pour des activités sous-marines quand le parc National l’interdit ?
- Ce «on» est-il aussi le responsable du saccage de notre littoral et de certaines plages devenues cimetières d’hôtels ?
- Le scandale de la protection des végétaux d’il y a vingt ans, était-il aussi le fait de ce «ON» ?
Nous pourrions continuer à énumérer les dysfonctionnements dans notre pays où, d’après nous, des «ON» donc des «sans-visages» décident de l’aménagement du pays, «ON» de passage dont on n’a jamais vu les diplômes et qui ne seront donc jamais responsables de nos malheurs.
La colère du président de Région et les maires qui posent devant les caméras sont impuissants à résoudre les difficultés du pays car, ils l’avouent eux-mêmes, n’avoir pas les leviers pour agir, et encore moins l’argent, car, quoiqu’en dise, M. Carenco, Em-manuel Macron a annoncé la fin de l’insouciance et de l’abondance dues, dit-il, à la guerre en Ukraine. Mais, il a oublié d’ajouter qu’il est fâché avec des pays d’Afrique qui nationalisent leurs mines d’or, de diamants et d’uranium sous la pression de leurs peuples.
Nous, communistes, avons toujours cru en la capacité de nos compatriotes, à relever les défis du changement climatique, non pas pour éviter les catastrophes mais au moins pour en atténuer les effets sur la population.
Nous avons ici des géographes, des géologues, des vulcanologues, des météorologistes, des agronomes, des ingénieurs, des architectes qui connaissent tout du pays, de l’histoire de ses sources, de ses grottes, de ses rivières. N’est-ce pas à eux de dresser une cartographie du pays identifiant les zones à construire, à interdire, à vocation agricole etc…
La gouvernance guadeloupéenne que nous appelons de nos voeux aurait pour tâche de faire respecter à la lettre ce qui aurait été décidé et acté. Quant à l’argent, si nos souvenirs sont exacts après la déclaration de Basse-Terre en 1999 et le projet élaboré, il était question de la création d’une banque d’investissement qui aurait pu servir lors de ces catastrophes naturelles.
Nous ajoutons que notre ouverture sur le monde caribéen et multipolaire qui se dessine pourrait nous permettre d’aller chercher des financements ailleurs qu’en Europe. Cela éviterait ces scènes affligeantes de tous nos hommes politiques attendant comme un Messie sauveur un ministre venu de France.
Remarquons que le président de Région avait à ses côtés deux femmes d’expérience, une ancien-ne ministre et une responsable de la biodiversité d’Outre-Mer. Elles doivent avoir une idée de ce que le président peut faire pour éviter d’être «emm…» comme nous par les «ON» de passage.