Le peuple guadeloupéen assumera son destin !

«Contrairement à certaines voix irréfléchies, les résultats du dimanche (7 décembre 2003), ne peuvent porter un coup d’arrêt définitif à la quête permanente de liberté, de démocratie, de responsabilité qui fait agir notre peuple depuis la période la plus noire de l’esclavage. La lutte pour la conquête de tous ses droits ne s’est pas arrêtée le 7 décembre 2003».

Voila ce que j’écrivais dans un éditorial paru dans ce journal, le 11 décembre 2003. De fait, depuis le 8e Congrès des élus départementaux et régionaux en août 2009 sur la question de la gouvernance, soit six ans après, au séminaire organisé par le Conseil général le 1er octobre 2022 sur le thème : «Evolution institutionnelle», la revendication du changement de statut occupe tout l’espace politique en Guadeloupe.
L’évolution de la situation politique ne fait que valider l’analyse de la déclaration rendue publique par le Parti Communiste Guadeloupéen le 10 décembre 2003 : «Le peuple guadeloupéen assumera son destin».
Déclaration dans laquelle il affirmait clairement : «Il est pour le moins imprudent de déclarer que le peuple guadeloupéen a rejeté définitivement l’idée de changement institutionnel et statutaire de la Guadeloupe. Les 36 000 Guadeloupéens qui ont répondu OUI le 7 décembre, les 7 500 qui ont voté Nul, les 386 000 qui ne se sont pas encore exprimés représentent la fraction majoritaire du peuple qui pourrait, après un travail d’éducation, et de conscientisation en profondeur, n’excluant pas ceux, qui aujourd’hui, ont voté NON, faire la différence demain.
Le Parti Communiste félicite les Guadeloupéens qui ont fait preuve de courage, de clairvoyance, de sens éthique pour choisir une Guadeloupe qui doit s’affirmer dans la Caraïbe et maitriser ses relations avec la France et l’Europe.
Ils représentent incontestablement avec tous ceux qui viendront les rejoindre, l’espoir pour une évolution statutaire possible de la Guadeloupe, que personne, aucun pouvoir, ni aucun système ne pourront indéfiniment bloquer».
Fort de cette conviction, le Parti Communiste Guadeloupéen n’a pas déserté la tranchée, il n’a pas «mawoné», il est resté sur la ligne de front pour contrer les forces adverses à tout changement afin de maintenir ouverte la voie de l’émancipation en Guadeloupe.
La focalisation aujourd’hui du débat politique sur le statut d’Autonomie montre que les communistes ont fait franchir une nouvelle étape à la lutte pour le changement du statut politique de la Guadeloupe.
Leur responsabilité aujourd’hui est d’empêcher par tous les moyens aux nouveaux «convertis» à la cause de l’Autonomie, de faire dérailler le train de l’histoire.