Une rencontre avortée sans surprise !

On le savait, mais on espérait qu’il y aurait une volonté et un début de discussion pour sortir de cette léthargie.

En effet, suite aux échanges qui ont eu lieu entre Jean-François Carenco, ministre délégué aux Outre-mer et le syndicat majoritaire du CHUG lors de sa visite éclaire les 21 et 22 septembre, M. Joël Mathurin, son directeur de cabinet a été missionné pour porter une clarification sur le problème de l’eau que connait la Guadeloupe et rencontrer le personnel soignant suspendu pour refus de la vaccination contre le covid-19.
La date du jeudi 13 octobre avait été arrêtée pour une première séance de travail entre le représentant du ministre des Outre-mer et le collectif des résistants à l’obligation vaccinale. Dès 19h, une délégation restreinte du collectif franchissait le seuil de la sous-préfecture. A l’extérieur, la foule commençait à s’amasser. Comme elle l’avait annoncé avant de franchir les locaux de la sous-préfecture, la Secrétaire générale de l’UGTG, avait d’emblée annoncé la couleur en posant ses conditions : «Si le directeur de cabinet du ministre n’a pas mandat pour discuter de la réintégration des professionnels de santé suspendus et les libéraux, nous sortirons tout de suite».
Cela n’a pas manqué et il fallait s’y attendre. En moins de dix minutes, la délégation revenait sur ses pas. D’après les rapporteurs, le directeur de cabinet du préfet Joël Mathurin a déclaré qu’il n’a pas été mandaté pour discuter de la réintégration du personnel soignant suspendu. Le syndicat a donc allié l’acte à la parole en laissant en plan le directeur de cabinet du ministre délégué aux Outre-mer.
D’après la Secrétaire générale de l’UGTG, Maïté M’Toumo, pour répondre à leur revendication, Joël Mathurin leur propose d’entamer un processus. Proposition rejetée par la délégation. L’émissaire du ministre oppose un démenti aux allégations du syndicat qui affirme que le ministre Jean-François Caren-co aurait déclaré qu’il a un projet pour une sortie de crise, qu’il était favorable à la réintégration des personnels soignants avec une formule à trois issues.
Après la campagne médiatique menée tambour battant en France contre les Guadeloupéens qui ont refusé de se faire vacciner, ils ont été traités d’illettrés, de pratiquants du vaudou, de marchands de sommeil, maintenant c’est un propre fils du pays qui considère que les gens sont des menteurs, qu’ils n’ont pas compris ce qu’a déclaré le ministre délégué des Outre-mer, donc en quelque sorte, ce sont des attardés mentaux, car ils ne comprennent rien.
Fort de cet échec patent, la Secrétaire générale de l’UGTG appelle les Guadeloupéens à riposter par la mobilisation dans les rues, seule alternative pour se faire entendre. L’appel est lancé pour une grande marche, le samedi 22 octobre. En parallèle, des réunions sont organisées, des comités d’entreprise, pour créer le rapport de force nécessaire à la négociation.