Marche «bis repetita placent»

Suite à l’échec de la rencontre entre Joël Mathurin, l’émissaire du ministre délégué aux Outre-mer et le syndicat UTS-UGTG le 13 octobre, le Liyannaj kont pwofitasyon (LKP) a lancé un appel à la mobilisation générale pour le samedi 22 octobre, rendez-vous était pris au Bik du Palais de la Mutualité.

Malgré le poids de la fatigue, les nuits blanches et les souffrances endurées de-puis plus d’une année, plusieurs centaines de personnes venant de toutes les communes de Guade-loupe ont répondu à l’appel du LKP. Il y avait des jeunes, des mères avec leurs bébés sur les bras, des chômeurs, des retraités, des commerçants, des agriculteurs et bien d’autres, tous ont marché sur le macadam à travers les rues de Pointe-à-Pitre pour défendre leur droit à la vie.
Plusieurs points sont listés sur le cahier de revendications et concernent tous les secteurs d’activités. Les plus urgents sont :
- La réintégration des suspendus étudiants, salariés et libéraux.
- L’augmentation des salaires, des minimas sociaux.
- La baisse des prix des produits pétroliers et des marchandises de première nécessité.
- Réponses satisfaisantes des revendications des sinistrés du cyclone Fiona.
- L’ouverture des négociations collectives dans toutes les branches professionnelles et le maintien des accords de bran-che et des conventions collectives de Guadeloupe, etc.
Rendez-vous était donné à 8h30 devant le Palais de la Mutualité, finalement avec l’heure guadeloupéenne, le convoi a démarré sous les coups des 10 heures.
Le défilé s’est dirigé vers l’axe principal de la ville commerciale, rue Frébault et a progressé pour atteindre la place de la Victoire.
Une fois n’est pas coutume, le défilé est passé par la rue Lethière pour se jeter à la rue Vatable, quartier défavorisé de la ville. Arrivée sur le boulevard Docteur Adrien Bourgarel, la marche a pris la direction du CHUG.
Les marcheurs n’étaient pas au bout de leur peine puisque le défilé s’est rendu au boulevard des Héros jusqu’à la Mulâtresse Solitude avant de retourner au point de départ, le Bik du Palais de la Mutualité. Durant tout le parcours les manifestants scandaient des chansons, des messages à l’endroit de leurs exécuteurs des basses besognes.
D’après la Secrétaire générale de l’UGTG, Maïté M’Toumo, cette marche pour le droit à la vie n’est que le début d’un long cycle qui s’annonce. Tant que les gens ne seront pas réintégrés à leur poste, le LKP, promet de ne pas laisser de répit à ceux qui ont créé cette situation.
Manifestement cette mobilisation ne semble inquiéter aucun des organisateurs de la Route du Rhum. Elle n’a pour l’instant aucun impact sur sa préparation. Cependant, le Collectif des résistants à l’obligation vaccinale a promis de se faire entendre par tous les moyens.