Au CHUG : L’UTS-UGTG est passé à l’offensive

Comme elle l’avait annoncé à sa dernière conférence de presse mais aussi à la fameuse marche du samedi 22 octobre, l’organisation syndicale, en responsabilité devant ses mandants, a décidé d’adresser un courrier au Directeur des Ressources Humaines (DRH) pour réclamer la réintégration, l’habilitation et l’indemnisation des salariés suspendus au CHUG mais également pour l’ensemble des autres établissements, publics comme privés.
Le syndicat réclame par ailleurs l’application des deux décisions judiciaires statuant en faveur de la réintégration de l’un des leurs.
C’est ainsi que le jeudi 13 octobre, ils se sont rendus au bureau du DRH et d’après les témoignages recueillis, à leur arrivée, l’équipe de direction avait déjà vidé les lieux.
Cela peut paraître paradoxal. Le 28 août, le tribunal a rendu une première décision qui ordonne la réintégration d’un salarié suspendu avec effet rétroactif. Le CHUG avait alors fait appel de la décision et le 18 octobre, le juge des référés condamnait à nouveau le CHUG qui doit réintégrer le salarié injustement suspendu, avec 1 000 euros de dédommagement. Jusqu’à ce jour, le salarié en question n’a pas été réintégré. Sur cette base de suspension avec effet rétroactif, le syndicat réclame la même procédure pour tous ceux qui se retrouvent dans la même situation. C’est une décision qui devrait faire jurisprudence.
L’UTS-UGT a investi le hall du DRH pour tenir une conférence de presse sur la situation des salariés suspendus, où plusieurs dirigeants syndicaux ont porté leur touche personnelle sur l’évolution du conflit dans les autres secteurs.
Pour faire mentir les allégations du ministre délégué aux Outre-Mer et de son directeur de cabinet Joël Mathurin qui avaient déclaré que le personnel en poste au CHUG était opposé à la réintégration des non vaccinés, une pétition lancée par le syndicat a recueilli en trois jours plus de 1 000 signatures réclamant expressément la réintégration du personnel suspendu.
L’UTS-UGTG espère atteindre en fin de semaine plus de 1 500 signatures ce qui correspond à 70% du personnel qui travaille actuellement au CHUG. Gaby Clavier qui en est le secrétaire adjoint, condamne avec la plus grande véhémence la violence politique, économique et sociale exercée par la Direction et pointe du doigt la manière dont ils piétinent leurs propres règles.
Le syndicat UTS-UGTG, promet que si les salariés suspendus ne sont pas réintégrés à leur poste, dans ces conditions personne ne pourra travailler.