«L’Etincelle», un pilier de soutènement, une «jambe de force»

Dans un article publié le 13 avril 1957, Rosan Girard, le co-fondateur du Mouvement communiste et du journal «L’Etincelle» en Guadeloupe écrivait : «La maison Guadeloupe est une vieille ruine physique et morale qui aurait déjà croulé, si depuis 13 ans bientôt, une équipe d’hommes de bonne volonté n’était parvenue à grand peine, à installer un pilier de soutènement, une ‹jambe de force›. Ce pilier de soutènement, cette ‹jambe de force›, c’est L’Etincelle dont nous aurons a fêté le 7 juin prochain le 13e anniversaire. Depuis 13 ans contre vents et marées, L’Etincelle soutient le pays».
65 ans après cet Appel de Rosan Girard, le pays n’a pas croulé, le peuple guadeloupéen accède chaque jour à la compréhension de former une communauté de destin et d’appartenir à une nation distincte de toute autre, parce que «L’Etincelle», aujourd’hui «Nouvelles-Etincelles» qui publie son 1000e numéro est resté ce pilier de soutènement.
Cette étape historique a été franchie, parce que le journal «L’Etincelle» a assumé avec honneur, les missions assignées par ses fondateurs et tous les communistes qui, à chaque étape, ont assuré la succession.
Ce journal qui, dès son premier numéro, a affiché clairement sa ligne éditoriale de porte-parole et défenseur de la classe ouvrière n’a jamais masqué ses ambitions d’éducateur, d’organisateur et de rassembleur du peuple guadeloupéen dans la conduite de sa lutte de libération nationale et sociale.
Journal d’information communiste, il a subi tous les assauts du pouvoir colonial et capitaliste pour le faire taire. Ses rédacteurs ont connu les répressions policières, judiciaires et politiques avec pour objectif de limiter son audience et de freiner son développement. Il a su résister, surmonter les écueils, sans faire de concession aux adversaires de classe sur sa ligne éditoriale et ses missions.
Avec le soutien des militants communistes, des rédacteurs militants, des collaborateurs non communistes, presque tous bénévoles, il a su s’adapter aux évolutions de la société, se moderniser, pour dépasser l’état de bulletin communiste et devenir ce qu’il est aujourd’hui, le porte-parole et le défenseur de tout le peuple guadeloupéen.
Face à l’offensive déguisée que mène aujourd’hui le pouvoir français contre le peuple guadeloupéen pour renforcer et poursuivre sa domination, le pays a plus que jamais besoin de Nouvelles-Etincelles pour informer sur tout ce qui menace les intérêts du pays, pour faire prendre conscience à tous ceux qui participent à la vie de notre société des vrais enjeux des politiques qui sont mis en oeuvre sur notre territoire.
Surtout par-delà le fait de maintenir allumée la flamme de la résistance, Nouvelles-Etincelles doit continuer à apporter sa contribution à un projet guadeloupéen du 21e siècle.
Il va sans dire que Nouvelles-Etincelles, qui est une propriété sociale collective des communistes, sans capitaux propres, n’a pas les moyens financiers pour se hisser au niveau des taches de la période.
A l’occasion de la publication du 1000e numéro et du 25e anniversaire de Nouvelles-Etincelles qui est la continuité de «L’Etincelle» historique nous invitons un plus grand nombre de personnes à acheter et à lire «L’Etincelle» afin de lui garantir les ressources suffisantes pour lui permettre de poursuivre son action au service du pays.