Une étoile s’est éteinte Le Professeur Jean-Philippe Omotundé n’est plus !

C’est sûr que personne n’est à l’abri de la mort. On ne connaît, ni l’heure ni le jour, du passage de la faucheuse. Comme un coup de poignard dans le dos, l’annonce de la mort subite du Professeur Omotundé, le lundi 14 novembre, au réveil, a pris tout le monde de court.
Lundi 14 novembre 2022, tous ceux qui prônent le panafricanisme, sont en deuil, mais ne sont pas orphelins. Il est vrai que cette mort, prématurée et inattendue, est un coup fatal porté au réveil des consciences du continent africain et de sa diaspora disséminée sur toute la planète.
Nul n’est sensé ignorer que les thèses que défendait le Professeur Jean-Philippe Omotundé Nious-séré Kalala dérangeaient l’ordre mondial établit depuis des siècles durant. Ce chercheur guadeloupéen émérite ne s’est pas fait que des amis, depuis sa chaire.
Le Professeur Omotundé le savait et c’est l’une des raisons pour laquelle il a donné beaucoup de conférences sur tous les continents. Ce faisant, il a laissé des livres, des audios et des vidéos, des enregistrements, des outils, pour la postérité

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Jean-Philippe Omotundé a laissé les résultats de ses recherches, en les partageant aux quatre coins de la planète. Comme son mentor Cheik Anta Diop, disparu le 7 février 1986 à Dakar, l’heure a sonné pour que, lui aussi, il puisse transmettre le témoin à sa descendance. Les idées qu’il a défendues durant toute sa vie continueront à germer et à se développer.
Comme tant d’autres qui ont perdu la vie et qui n’ont pas hésité à porter leur pierre à l’édification de la pyramide Afrique, tels que : Patrice Lumumba, Kwame N’Nkrumah, Cheik Anta Diop, Mouammar Kadhafi, Thomas Sankara, Gamal Abel Nasser, Ellen Johson Sirleaf, Joyce Banda, Léopold Sédar Senghor, Nelson Mandéla, etc… Jean-Philippe Omotundé Niousséré Kalala s’en est allé les rejoindre au Panthéon africain. Sa mort ne met pas fin à la recherche, Grâce à sa semence, des milliers de rejetons sont en train de sortir de terre pour continuer à éclairer le monde.

OMOTUNDE JEAN-PHILIPPE
Jean-Philippe Kalala Omotunde est un chercheur, savant et Scribe Noir kamite originaire de la Guadeloupe et diplômé de l’Ecole de Publicité de Paris. Jean-Philippe Omotunde a été formé à l’analyse historiographique par l’école Diopienne à Paris. Co-fondateur du site Africamaat.fr, il enseigne à l''Institut Africamaat à Paris. Elle fut créée en 2004 par les spécialistes du site AfricaMaat.fr pour promouvoir de façon dynamique l’étude pédagogique des Humanités classiques africaines, dans le cadre des travaux initiés par le professeur Cheick Anta Diop, le fondateur de l’école panafricaine d’égyptologie.
Il a rejeté son prénom occidental pour affirmer ses racines africaines, le caractère créole ne permettant pas selon lui. Son nom est désormais Nioussérê Kalala Omotunde. Nioussérê d''origine égyptienne, comme le berceau du savoir selon ses thèses, et Kalala, comme l''organe traditionnel de résolution de problèmes du Congo.
Son ouvrage "L''origine négro-africaine du savoir grec" a modifié considérablement la vision de l''histoire de l''humanité. Il demontrait que l''examen des sources grecques ne permet absolument pas de valider la thèse "européocentriste" défendue par le "Modèle Aryen". Mieux encore, en désignant le monde négro-africain comme la véritable source de leur savoir et de leur initiation sur les voies de la civilisation, les plus grands savants Grecs (Thalès, Pythagore, Hérodote, Aristote, Platon, Diodore de Sicile....) apparaissent comme les premiers "afrocentristes" de l''histoire de l''humanité.
Son troisième ouvrage est une destruction méthodique des arguments utilisés par les Européens, pour justifier la traite négrière et culpabiliser les Nègres dans le but d''édulcorer la question des réparations.
Publications :
2000 - L''origine négro-africaine du savoir grec, Menaibuc
2003 - La traite négrière européenne: vérité & mensonges, Menaibuc
2006 - Discours afrocentriste sur l''aliénation culturelle, Menaibuc
2008 - Histoire de l''esclavage: critique du discours eurocentriste, Menaibuc