Frantz Grava «défenseur de la cause des femmes»

Frantz Grava vient de sortir un livre dont le titre intrigue : «Destitution - Crime contre la France». Le premier chapitre parle d’un jour historique, celui où lui, Frantz Grava, simple citoyen guadeloupéen a obtenu de tous les députés et sénateurs français réunis, le procès en destitution par la haute Cour de l’Etat, du Président de la République française.

Vous aurez compris qu’il s’agit d’une fiction, mais continuez par curiosité à tourner les pages de ce livre étonnant qui en fait, cache «une autre histoire». Cette histoire, c’est celle d’un jeune homme à qui tout souriait, qui découvre, en réclamant la garde de son fils après son divorce, que la justice française n’est pas impartiale, que de tout temps, elle a fait de l’homme un simple géniteur, comme elle avait fait de l’esclave un étalon chargé de la multiplication du cheptel humain.
Le long combat de ce père, y compris sa grève de la faim et l’étude par lui, de tous les textes de loi sur la famille, lui permettent de comprendre qu’en fait, la Révolution française, puis l’Empire, ont donné à l’homme tout pouvoir sur la femme. Il arrive à la conclusion que les violences faites aux femmes sont une réponse des hommes au désir d’émancipation des femmes.
Monsieur Grava juge hypocrites les discours, les textes votés, les longues marches qui n’ont jamais empêché les femmes d’être de plus en plus victimes de tueries abominables de leurs compagnons. Monsieur Grava est donc devenu un «homme féministe» (selon ses dires), eh oui mesdames, c’est étonnant mais c’est exact !
Mieux encore, les violences faites aux femmes en France, dit-il, ne sont qu’une partie des violences faites par un système politique corrompu, «capitaliste» - ce mot, il ne le prononce pas mais on le comprend quand le procès en destitution du chapitre I porte sur les scandales d’Etat comme celui de Mckinsey.
Notre conclusion : les associations féministes qui luttent contre les violences faites aux femmes, ici en Guadeloupe, devraient lire cet ouvrage qui donne des renseignements précieux sur les textes législatifs et les combats gagnés ou perdus par les défenseurs des droits des femmes.
Et surtout, merci à Monsieur Grava qui ne porte aucun jugement sur la femme ou les femmes. Nous citons, page 51 : «je ne révélerai jamais [la cause de mon divorce] pour garder intact cet amour passionné que nous avons vécu». Beaucoup de femmes apprécieront cette phrase, nous en sommes sûrs.
Quant au style d’écriture qu’il adopte dans son ouvrage, style fait de répétitions accusatrices des méfaits de la politique française, cela suggère peut-être une mise en scène. Qu’en pense le lecteur ? Ce sera à lui d’en juger…