TransformAr : Un séminaire international sur l’environnement en Guadeloupe

Du 1er au 6 décembre, la Guadeloupe a accueilli le consortium du projet européen TransformAr de l’Ademe Guadeloupe. Ce projet vise à tester des solutions d’adaptation au changement climatique. Nous avons rencontré Mme Marie-Edith Vincennes, qui est la coordinatrice du projet TransformAr, de l’Ademe Guadeloupe qui nous en dit un peu plus sur le projet.

Pouvez-vous nous présenter le projet en question ?
Marie-Edith
Vincennes :
C’est un projet qui est basé sur l’adaptation climatique. L’idée c’est de voir comment on est impacté en Guade-loupe par le changement climatique et surtout voir ce qu’on peut mettre en oeuvre. Nous avons donc choisi de travailler sur deux aspects. Tout d’abord l’aspect financier. Il s’agit de mettre à disposition un fonds local d’adaptation qui sera permanent et qui nous permettra de mieux rebondir et anticiper sur tous les impacts des changements climatiques. Ensuite, nous travaillerons sur la science comportementale, ce qu’on appelle «negging».
Il s’agit d’une manipulation émotionnelle subtile qui consiste à inciter quelqu’un à faire quelque chose sans le forcer. Ce procédé va être testé dans le secteur du tourisme, au niveau des hôtels, pour tout ce qui est consommation d’eau, préservation de la biodiversité également. Nous recevons 22 organisations qui sont issues de 11 pays européens différents

. Nous avons avec nous 43 séminaristes.
TranformAr est un projet basé sur l’adaptation climatique, financé par la Commission européenne. Nous sommes lauréats à l’appel à projet Green Deal donc, nous avons reçu un financement total de plus de 11 millions d’euros dont 830 000 euros ont été affectés à la Guadeloupe, sans compter bien sûr les partenaires qui viendront investir en Guadeloupe pour la recherche. L’idée c’est vraiment de protéger les secteurs majeurs de notre économie comme l’agriculture et le tourisme. C’est un fonds qui sera disponible pour les agriculteurs et les opérateurs touristiques.
Qu’en est-il du comportement
de l’homme sur la nature et
l’environnement ?
Son comportement est à changer. Il est au coeur du problème. Il en est la cause mais il peut aussi être la solution. D’où l’objectif de travailler au niveau de la science comportementale.
Quel délai accordez-vous pour tirer les premiers enseignements ?
Jusqu’en 2025. Il reste 4 ans au projet qui a bien démarré. Les études de faisabilité et les ateliers ont démarré sur le territoire avec les agriculteurs. Les 8 et 9 décembre, ce sera avec les opérateurs touristiques. Nous espérons, dès septembre 2023, pouvoir tester ce fonds avant la fin du processus de recherche et voir si nos opérateurs au niveau du tourisme et de l’agriculture sont prêts à porter des projets innovants.
C’est un projet qui se limite à la Guadeloupe ?
Le projet se concentre uniquement sur la Guadeloupe. Elle a l’honneur et la chance d’être le seul territoire d’expérimentation caribéen et français. Les autres territoires engagés sont représentatifs des zones climatiques européennes et se situent en Finlande (la ville de Lappeenranta), en Angleterre (West Country Region), en Italie (Oristano, Sardai-gne), en Espagne (Galice), et en Grèce (la ville de’Egaleo). On a des profils qui sont assez divers.
Nous comptons bien partager l’expérience qu’on peut acquérir avec différentes personnalités et dans un second temps partager