Humanité et communisme : deux concepts indissociables

La nouvelle politique, dite de la «glasnost», c’est-à-dire de la «transparence» et de la «perestroïka», c’est-à-dire de la «restructuration», instaurée à partir de 1985 par le président Mikhaïl Gorbatchev, a été inexorablement la raison de la fin de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS).

En effet, le 09 novembre 1989, le mur édifié dans la nuit du 12 au 13 août 1961, créant d’une part, Berlin Ouest pour la République Fédérale Allemande (RFA) et, d’autre part, Berlin Est, pour la République Démocratique Alle-mande (RDA), n’a pas résisté à l’assaut des Berlinois. La réunification de l’Allemagne était prononcée le 3 octobre 1990.
Corrélativement, en dépit du référendum qui s’est traduit par 77,85% des électeurs à se prononcer en faveur de la préservation de l''Union soviétique, un coup d''État, en août 1991, précipita la fin de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) et la démission de Mikhaïl Gorbatchev qui n’avait pas mesuré l’impact de sa politique. Il s’ensuivit l’effondrement du bloc communiste que constituaient les sept pays de l’Est.
LA FIN DU COMMUNISME : «PRENDRE SES DÉSIR POUR
DES RÉALITÉS»
On imagine alors le bonheur, en pleine guerre froide, de tous ceux qui proclamaient la fin du communisme «prenant leurs désirs pour des réalités». Ses détracteurs, les pays occidentaux plus particulièrement, et les Etats Unis d’Amérique, devaient en effet compter avec cette idéologie marxiste affirmée lors de la Révolution d''Octobre 1917, par la volonté de Vladimir Ilitch Lénine, de transformer la Russie unitaire en une Union de Républiques et d’oeuvrer pour une société dans laquelle la lutte des classes permettrait d’améliorer les conditions d’existence de l’homme sur la planète, donc de l’humanité. Car, c’est vrai, ce mouvement n’avait pas tardé, durant 70 ans, à s’étendre dans toutes les régions du globe, souvent à apparaître, avec ses faiblesses qu’il y avait à corriger, comme seule alternative à des régimes séculaires de domination, de répression, d’exploitation de la classe prolétarienne, de corruption. C’est aussi dans ce contexte qu’est né l’«Appel au peuple» des cinq jeunes fondateurs du Mouvement Communiste Guadeloupéen.
Leurs idéaux, qui découlent d’ailleurs du communisme international, visent notamment :
- La libération des peuples pour assurer le triomphe du Socialisme sur le fascisme et le capitalisme.
- Le remplacement du système capitaliste par la conception socialiste de l’économie.
- La production contrôlée, visant à satisfaire chacun selon ses besoins et la disparition des classes sociales.
- L’éradication du chômage par le travail pour tous pour assurer la dignité de l’homme.
- Etre les défenseurs de la vérité pour l’instauration d’un monde fondé sur la justice, l’équité et la paix.
- OEuvrer pour l’égalité politique et juridique de l’homme et de la femme.
- Veiller à ce que les travailleurs soient garantis de salaires leur permettant des conditions de vie décente.
- S’engager résolument aux côtés des syndicats pour la défense de toutes les revendications.
- Etre de véritables éducateurs de la classe ouvrière pour qu’elle accomplisse ses devoirs pour mieux faire valoir ses droits.
- «Mener l’humanité à un stade supérieur de civilisation matérielle et spirituelle».
TANT QU’IL Y AURA DONC DES HOMMES ET DES FEMMES SUR TERRE, LE COMMUNISME VIVRA
Il est manifeste que ces objectifs internationalistes n’ont pas été atteints complètement et que beaucoup reste à faire, surtout à la lumière des conflits qui ont pris naissance dans le monde récemment.
Le chemin s’avère certes parsemé de nouvelles embûches avec le recul enregistré des Partis communistes dans le monde mais qui ont la volonté inébranlable de poursuivre, et la subordination des plus grandes puissances aux Etats-Unis d’Améri-que qui font office, plus que jamais, de commandant de gendarmerie dictant ses ordres.
Les Communistes du monde entier, en dépit de leur réduction d’effectifs, sont bien conscients que si le vocable «Humanité» désigne l’ensemble des êtres humains répartis sur cette terre, il désigne aussi les conditions d’existence de ces êtres qui peuvent être exploités, opprimés, par une minorité qui cherchent par tous les moyens à entretenir la «loi de la jungle».
Tant qu’il y aura donc des hommes et des femmes, le communisme vivra et c’est bien cela qui se vérifie depuis 1991 par la multiplication ou la création de Partis Com-munistes dans le monde ou leur retour dans la direction de plusieurs pays. Il est important aussi de souligner que certains Partis communistes ont tout simplement changé de nom mais pas de combat.
Le Parti Communiste Guadelou-péen, reconnu pour avoir fait progresser la situation des Guadelou-péens dans tous les domaines de l’existence, doit se placer dans cette dynamique de l’espérance et de la reconstruction, tant locale qu’internationale, en se retournant, aussi souvent que cela s’avère nécessaire, vers sa base militante, nonobstant sa réduction depuis 1991, et aussi vers le peuple guadeloupéen.
C’est dire, pour conclure, que tant qu’il y aura des hommes, il y aura des Communistes, donc que le Communisme et l’Humanité sont des concepts indissociables.