Le téléfilm «Meurtres à» tourne en Guadeloupe

Le tournage du téléfilm Meurtres en Guadeloupe, pour France 3, vient de s’achever sur l’archipel. Durant plus d’un mois, l’équipe d’Eloa, société de production emmenée par la comédienne martiniquaise France Zobda, avait posé ses valises en Guadeloupe pour réaliser le prochain épisode d’une collection qui cartonne à chaque diffusion.

Comment le tournage s’est-il déroulé ? Êtes-vous satisfaite de votre séjour ici ?
France Zobda : Nous sommes enjoués ! Ce fut un très agréable séjour. L’organisation s’est faite sans anicroche et nous avons été très bien accueillis par les prestataires et nos partenaires. Nous avons tourné en pleine route du Rhum mais nous avons réussi à trouver des solutions adaptées à nos contraintes. Les mairies et la Région ont été très présentes et nous les en remercions chaleureusement. Un tel tournage nécessite de la logistique et nous avons pu compter sur le tissu local pour nous guider et nous donner des forces vives. Techniciens, acteurs, nous avions aussi à coeur d’intégrer les Guade-loupéens dans ce projet télévisuel et ils ont répondu présents. Il y a eu une belle effervescence autour de ce tournage et beaucoup de bienveillance. C’est important d’établir des relations saines et un dialogue sincère avec la population locale lorsqu’on investit des lieux. Je ressens beaucoup de passion et d’affection de la part des Antillais pour le téléfilm «Meurtres à» qui existe depuis maintenant dix ans

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D’ailleurs, ce n’est pas le premier «Meurtres à» tourné dans les Antilles, n’est-ce pas ?
En effet ! Nous avons déjà tourné Meurtres à Cayenne, à La Réunion, en Martinique et à Marie-Galante. La collection «Meurtres à» compte près de 300 numéros diffusés en prime time sur France 3. Je m’occupe de produire les épisodes tournés dans les Outre-mer. C’est une belle fierté et j’aspire à continuer à promouvoir nos territoires de cette manière. C’est un rendez-vous télévisuel fort qui attire plus de 5 millions de téléspectateurs. Chaque épisode se fait sur fond de polar car les gens sont friands de faits divers. Chaque enquête est toujours entourée de contes et légendes pour créer des univers mystérieux. C’est un beau programme dans lequel je prends aussi plaisir à jouer (France a joué également dans Léa Parker, SOS 18). De plus, nous sommes vigilants sur la cohérence des scénarios en fonction de là où nous tournons. Nous avons ainsi travaillé avec un scénariste guadeloupéen pour respecter l’histoire de l’archipel.
Qu’est-ce qui séduit tant dans ces téléfilms ? Et notamment ceux réalisés en Outre-mer ?
Je crois que le public apprécie ce voyage à travers ses lieux exotiques, ses cartes postales, ses histoires mystiques et la découverte de ses cultures. Nous réalisons des épisodes qui collent aux codes du cinéma contemporain avec un ton divertissement et léger. Il n’y a ni violence, ni excès, ni querelle. Le but n’est pas d’être apprécié uniquement par les ultramarins. Bien sûr, nous tenons à la véracité et l’authenticité des dires mais il nous tient aussi à coeur de séduire les métropolitains et de les emmener dans notre univers par diverses portes. Vous retrouverez toujours un duo acteur blanc et acteur noir. Cette dualité est notre fil conducteur. D’ailleurs, de ce fait, en Guade-loupe, il était important d’évoquer le multiculturalisme qu’il existe. Ainsi que ses multiples religions. Il y a une grande diversité de culture (indien, libanais, asiatique, mulâtres…) et de paysages (volcan, mer…) avec un passé chargé. Tout cela cohabite avec fluidité sur cet archipel et c’est une source de richesses inestimable.
Pensez-vous revenir rapidement ?
L’épisode «Meurtres en Guade-loupe» (réalisé par Marc Barrat) sera diffusé dans quelques mois et nous travaillons d’ores et déjà sur notre prochain tournage en juin 2023, de nouveau sur un autre territoire d’Outre-mer. France Télé-visions nous laisse carte blanche car ils ont confiance en ce format mais aussi dans la fidélité des téléspectateurs envers les Outre-mer. Nous nous impliquons pour qu’ils soient représentés avec pertinence dans le paysage audiovisuel. La collection Meur-tres ouvre l’Outre-mer à des perspectives de modernité et lui offre une belle carte de visite.