«Jou a tradisyon» : Valoriser nos produits du terroir
Après deux années de crise sanitaire et sociale liées au covid-19, deux années de perte pour les producteurs locaux, la 18e édition de «Jou a tradisyon» s’annonce comme une bouffée d’air pur pour ces professionnels de l’agriculture et de l’artisanat.
Rappelons, s’il en était besoin que «Jou a tradisyon» rime avec la préparation de la fête de Noël, étendu aux fêtes de fin d’année.
Cette année, «Jou a tradisyon», s’est déroulé en pleine coupe du monde de football, d’autant plus que «l’équipe de la Métropole» comme se plaisent à dire nombre de Guade-loupéens, était en finale, face à l’Argentine qui remporta la coupe.
Pour assurer le plein succès de cette manifestation, les organisateurs ont été prévoyants en installant dans l’espace un grand écran, au grand bonheur des fans de football.
«Jou a tradisyon» devrait être un tremplin de lancement de nos produits du terroir et non uniquement un grand marché commercial éphémère et une vitrine temporaire, le temps d’un week-end.
Selon les organisateurs, «Jou a tradisyon» a pour objectif principal de créer de l’activité pour créer des emplois et encourager ceux qui entreprennent.
Après 18 ans d’existence, le moment est opportun pour faire un premier bilan chiffré en termes de créations d’emplois découlant de ce d’afgrand
rendez-vous agricole. De même, il serait intéressant de savoir si les exposants à «Jou a tradisyon» ont un suivi pour apprécier leur évolution. Rappelons qu’ils étaient 165 à cette 18e édition, à présenter leurs produits locaux et du terroir.
Pour pallier la rareté, pour ne pas dire la disparition des pois d’angole réputés de Marie-Galante, au moment même où tout le monde parle de l’indépendance alimentaire, il serait bénéfique à l’archipel guadeloupéen, que le Conseil régional et la Chambre d’agriculture de Guadeloupe, d’un commun ac-cord, se mettent ensemble pour sauver et relancer la production locale. Il en est de même pour les autres produits du terroir qui tendent à disparaître.
Cela éviterait que certains con-sommateurs délaissent nos coqs du terroir pour aller acheter des chapons venus de France, du jambon de cochon et bien d’autres produits qui rentrent en concurrence avec les nôtres, pour ne pas dire qui les dominent.
«Jou a tradisyon» doit être en mesure de dépasser les fêtes de fin d’année et servir de rampe de lancement pour nos produits du terroir dans la Caraïbe et vers le tout monde.