JEAN-SÉBASTIEN BIARD : un modèle de courage et d’espoir pour la jeunesse !

Après 33 jours en mer, Jean-Sébastien Biard, classé hors délai depuis la fermeture officielle de la ligne d’arrivée a réussi son défi de boucler la Route du Rhum. Il est finalement arrivé à Pointe-à-Pitre, le mardi 13 décembre 2022. Après l’échange fructueux qui a eu lieu entre le skipper et les élèves de CM2, après la cérémonie organisée à son intention, Nouvelles-Etincelles a tenu à avoir ses impressions sur l’accueil qui lui a été réservé.
Vous êtes satisfait de votre rencontre avec les jeunes écoliers ?
Jean-Sébastien Bigard : C’est un peu inespéré, c’est fantastique. Je suis baba d’un tel accueil, d’un tel engouement. Je l’ai ressenti dès mon arrivée, malgré l’heure tardive (21h30). J’ai été complètement épaté de voir le public encore présent à mon arrivée. C’est très émouvant pour moi, lorsque je vois que je suis accueilli en mairie avec le maire, accompagné de son conseil municipal et par les élèves. C’est un peu la poursuite du rêve et du mythe de la Route du Rhum parce que cette course ne s’arrête pas seulement à un classement de bateaux avec un départ et une arrivée, elle se traduit vraiment par un engagement, par une adhésion de tout un peuple à Saint-Malo comme en Guadeloupe. C’est vraiment la magie du «Rhum». Elle n’est pas que sportive, elle est beaucoup plus large. Je comprends pourquoi cette course est mythique et pourquoi elle est aussi populaire. En fait, c’est juste incroyable !
Quel message avez-vous délivré aux élèves et à ceux qui les accompagnent ?
On a parlé de ténacité, puisqu’effectivement, je pense qu’il est important de croire en soi. Quel que soit ses objectifs, le message c’est de croire en soi. Il ne faut jamais s’oublier, ni avoir peur de ses attentes et de ses objectifs. Il faut s’exprimer dans la vie pour être compris, il faut être clairvoyant dans sa tête.
Quand on est jeune, ce n’est pas facile de trouver sa voie. Il est important dès les premières années de notre jeunesse qu’on puisse avoir des idées de ce qu’on a envie de faire. En tous les cas, de croire en soi, d’avoir confiance en soi. C’est très important pour pouvoir enfin s’exprimer quand on a besoin ou quand on doit s’exprimer. Dans quelques années, quand ces jeunes seront plus grands et qu’on parlera d’orientation, il faudra qu’ils aient la «foi» sur leurs idées.
On peu changer de cap dans la vie, mais dans tous les cas, à chaque étape de sa vie on doit croire en soi et ne rien lâcher, malgré les difficultés, il faut être tenace.
Vous êtes malouin, la ville de Pointe-à-Pitre envisage de jumeler avec la ville de Saint-Malo, quel engagement prenez-vous devant ces jeunes pointois ?
Je crois que c’est un projet qui était en cours, je le découvre aussi. L’engagement que je peux prendre en tant que jeune, c’est de rester proche des gens pour transmettre mon expérience et faire passer ces fameux messages qui sont forts importants.
Ces derniers temps, avec toutes les difficultés géopolitiques rencontrées et qui agissent sur notre vie de tous les jours, on ne doit jamais baisser les bras, il faut rester optimiste. C’est comme en bateau, des fois il fait tellement mauvais, mais il ne faut jamais oublier qu’il fera beau demain. Donc il faut rester accrocher, il faut être tenace dans les difficultés.
C’est ce message qu’ont voulu faire passer le maire et son conseil municipal à ces jeunes enfants en devenir qui tout au long de leur parcours scolaire devront affronter l’adversité sans jamais abandonner, car ils auront confiance en eux.