Paul Quellery-Selbonne Un journaliste au parcours atypique

Pour assurer ses conditions d’existence dans la dignité, l’individu suit généralement une formation professionnelle, à l’issue de sa formation initiale. Cependant, en fonction des circonstances, le parcours professionnel peut s’avérer atypique. Il peut même relever de l’autodidacte. Le journalisme qui a toujours été un métier réglementé, à risque, compte tenu de son pouvoir d’élucider certaines situations sociétales ou souvent des énigmes, a une mission d’informer, d’éduquer, de responsabiliser et aide souvent la justice dans son investigation. Un métier qui doit respecter une déontologie et que parasitent, le plus souvent, en toute liberté, les réseaux sociaux. L’entrée du rédacteur en chef de Nouvelles-Etincelles Paul Quellery-Selbonne au bureau de l’Union des journalistes et médias de Guadeloupe (UJMG) est une occasion, pour nous, au comité de rédaction, de faire un point sur son parcours, pour nos lecteurs. Paul Quellery-Selbonne démontre ainsi à notre jeunesse que, c’est aussi en «forgeant qu’on devient forgeron». Nou-velles Etincelles l’a interviewé.

Présentez en quelques mots, ce qu’est l’Union des journalistes et des médias de Guadeloupe ?
Paul Quellery-Selbonne : Depuis mars 2015, à l’initiative d’une vingtaine de professionnels des presses écrites, audio, télé et internet, a été créée l’Union des journalistes et médias de Guadeloupe (UJMG). De manière générale, la presse est reconnue comme étant le 4e pouvoir dans les sociétés démocratiques. Donc elle s’est organisée en association avec des statuts, un bureau et des conditions d’adhésions. L’UJMG est présidée par Jocelyn Durizot, membre du Comité international de l’Union des presses françaises (UPF) rattaché au journal «Le Progrès Social». Le siège de la Maison de la presse se trouve au 432 rue Toussaint Louverture à Basse-Terre, au Jardin Botanique, l’e-mail est le suivant : ujmg971@gmail.com.
L’UJMG est affiliée au Comité international de l’Union des presses françaises (UPF) et représentée par notre confrère Jean-Claude Rodes, Directeur de publication du journal «Le Progrès Social».
Quel intérêt peut présenter l’association «UJMG», notamment pour la Guadeloupe ?
Cet intérêt peur revêtir différentes formes :
1) L’UJMG peut faire découvrir le métier de la presse et des médias aux élèves, notamment durant la journée de la presse à l’école, mais aussi au grand public durant la journée du patrimoine. Elle peut donc susciter des vocations.
2) Elle peut dispenser sur place la formation de nos jeunes guadeloupéens. De même, elle peut constituer une banque de données de l’information concernant la Caraïbe et le reste du monde.
3) Il est possible de créer au siège de l’UJMG un espace musée qui présenterait l’évolution de la profession et les différents journaux locaux qui ont existé.
4) Il ne faut pas oublier que le métier de journalistes s’avère un métier à risques. Il en ressort que ces organisations des journalistes peuvent être appelées à défendre les journalistes en général victimes de différents procès. Elles interviennent, quand il le faut, pour défendre la liberté d’expression de la presse.
Qu’est-ce qui vous a amené au journalisme, à la fonction de rédacteur en chef de Nouvelles-Etincelles et depuis combien d’années ?
A vrai dire, j’ai eu un parcours atypique. Mon métier, c’est technicien en machines de bureau. Je l’ai exercé durant six bonnes années. Ensuite, comme beaucoup de mes compatriotes, j’ai été victime du chômage. J’ai travaillé six mois au Jardin d’Essai aux Abymes. En 1990, le Parti Communiste Gua-deloupéen (PCG), m’a envoyé faire des études politiques à Moscou, en Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). A mon retour, j’ai été embauché au Journal l’Etincelle en qualité d’archiviste. Mon engagement de militant m’a permis de vendre le journal chaque semaine, à proximité de centres commerciaux, de ma commune, Les Abymes, de faire la vente «porte à porte» ou participer aux ventes de masse organisées par le Parti Com-muniste Guadeloupéen, le diman-che. J’ai été sollicité en renfort par mes camarades, de la Section communiste des Abymes, notamment feu Félicien Blonbou et feu Anatole Louber qui faisaient partie du comité de rédaction et qui m’ont appris à faire les premiers pas dans cette profession. A l’initiative du PCG, j’ai eu l’occasion de prendre part à deux master-class dont un à Trois-Rivières et l’autre à Port-Louis. Comme l’enseigne le dicton : «C’est en mangeant que l’appétit vient». Mes premiers articles dans l’Etincelle, datent de 1985.
A l’issue du XVe Congrès du PCG à Gourbeyre, j’ai été nommé rédacteur en chef à Nouvelles-Etincelles. C’est certainement une forme de reconnaissance en mes aptitudes intrinsèques qui ont motivé cette nomination.
Votre entrée comme membre du Bureau de l’UJMG découle-t-elle de votre désir ou d’un appel de la profession ?
Mon entrée au bureau de l’UJMG, ne découle pas particulièrement d’un désir personnel mais plutôt d’un appel de la profession. Cela a été une proposition de Christian Céles-te, Directeur de publication de Nouvelles-Etincelles qui faisait partie déjà du Bureau. C’est pour moi une raison supplémentaire pour m’atteler à la profession qui m’offre d’autres perspectives d’avenir.
Aviez-vous eu déjà l’opportunité de collaborer avec les responsables de l’UJMG ou de remplir une mission dans ce cadre ?
Oui, j’ai eu l’occasion de faire partie de la délégation de l’UJMG qui s’était rendue en Arménie en 2018, pour participer au XVIIe sommet de la francophonie, organisée à Erevan les 11 et 12 octobre. J’ai aussi représenté l’UJMG à Marie-Galante récemment dans le cadre de la journée de la presse à l’école.
Comment percevez-vous votre action au sein de l’UJMG ?
En tant que presse partenaire à l’UJMG, nous sommes complémentaires. Il est trop tôt pour moi de tirer un quelconque enseignement. En revanche, durant cette nouvelle mandature qui s’ouvre, je pense pouvoir porter ma pierre à l’édification de l’association ainsi qu’à la Maison de la presse qui nous est dédiée.
L’inscription à l’UJMG est-elle accessible à tous les journalistes détenteurs d’une carte de la presse ?
Pour adhérer à l’UJMG, le plus important est de faire partie d’une presse ou d’un média. C’est une association qui s’adresse prioritairement aux journalistes.