Réintégration des personnels de santé : Les Elus s’engagent !
Après plus d’une année de défiance d’un côté et d’invalidation de l’autre, les conseillers régionaux de Guadeloupe ont reçu et entendu une délégation des personnels du soin, du social, du médico-social, salariés et libéraux suspendus accompagnée du Collectif des Organisations en lutte à leur Assemblée plénière le 22 décembre 2022.
Les élus ont adopté à l’unanimité le principe d’adresser une lettre interpellative au gouvernement pour demander la réintégration des personnels de santé, salariés et libéraux suspendus.
A la suite de cette rencontre, le Collectif, des organisations a transmis aux élus, une proposition de lettre interpellative exposant les arguments qui peuvent faciliter la mise en oeuvre d’un dispositif de sortie de crise dans l’intérêt bien compris de ces professionnels suspendus, mais aussi des usagers de ces secteurs et du service public de santé, du social et du médico-social.
Dans cette proposition de lettre le Collectif des Organisations en lutte démontre que le contexte épidémique en Guadeloupe, aujourd’hui, n’a rien à voir avec les considérants de la loi du 5 août 2021 portant obligation vaccinale pour les personnels de santé. En effet, il dit que la circulation et la contagiosité du virus du Covid sont largement atténuées du fait des caractéristiques des variants en circulation et certainement de l’immunité collective acquise
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Ensuite, il rappelle que l’obligation vaccinale a été appliquée en Guade-loupe sans «pédagogie», sans «discernement», sans dialogue, sans directive claire de l’ARS, mais sous contrainte et injonction contradictoire et contre productive.
La conséquence, c’est que dans les établissements et services publi-ques et chez les libéraux soumis à l’obligation vaccinale, seuls 20% des salariés, agents publics et professionnels libéraux maintenus en poste, disposent du schéma vaccinal réglementaire ; l’ARS ne procède depuis des mois à aucun contrôle, à aucun «rappel à la loi» de peur de se rendre à l’évidence et être obligée d’arrêter les services et des activités d’accompagnement et de prise en charge sociales, médicales et prises en charge médico-sociale à l’hôpital, en institution et à domicile (article 16 de la loi du 05 août 2021).
Le Collectif tire la conclusion :
«Dans cet environnement sanitaire dépouillé de professionnels, perclus de maladies métaboliques, résultantes du mode de vie, des précarités et de la pauvreté, dans ce contexte socio-économique caractérisé par le chômage de plus de 30% de la population active, par l’inaccessibilité aux droits fondamentaux (école, formation, étude, eau, transports, hygiène environnementale), aujourd’hui ag-gravé par la récente tempête Fiona et où la maladie mentale et les addictions à l’alcool, à la drogue, aux jeux, occasionnent des dégâts chez nos jeunes, il convient de faire différemment».
Bien entendu, les élus destinataires de ce projet de lettre ne reprennent pas à leur compte tout l’argumentaire du Collectif et cela peut et doit se comprendre. Ils interviennent à leur place et à partir de leurs responsabilités.
L’Etincelle qui n’a cessé d’appeler et d’agir pour une démarche commune : Elus-Collectif pour une solution à cette question préoccupante de l’application de la loi du 05 août en Guadeloupe, se réjouit de cet aboutissement.