CO.RE.CA : 30 ans déjà de coopération dans la Caraïbe

Le vendredi 20 janvier 2023, l’association Contacts Recherches Caraïbes (CO.RE.CA) avait donné rendez-vous au Centre culturel Rémy Nainsouta à Pointe-à-Pitre, en fin de journée, à tous ceux qui s’intéressent à la coopération régionale Caraïbe.

C’était l’occasion pour son président Julien Mérion et son équipe, de présenter son nouvel opuscule intitulé «Caraïbe connexion», édité en 10000 exemplaires et distribué en Guadeloupe et un peu partout ailleurs. Selon le président, le livre marque 20 ans de coopération du CO.RE.CA.
Julien Mérion prétend que l’ambition n’est pas, avec ce livre de rester figer sur ce que l’association a déjà réalisé dans le passé, mais plutôt d’avoir un ouvrage didactique, pédagogique, qui peut être étudié par les enseignants, par tous ceux qui s’intéressent à la Caraïbe, c’est un livre qui donne des clés.
Ce livre retrace bien évidemment tout le parcours de l’association depuis sa création, mais aussi renferme des nouveautés en lien avec l’histoire de la Guadeloupe. Les lecteurs se feront un plaisir de découvrir l’existence de Yansé, longtemps ignoré, ce Kalinago guadeloupéen qui a été assassiné dans la commune de Vieux-Fort en janvier 1636 par Charles Liénard de l’Olive, ce colon français du XVIIe siècle, parce qu’il a refusé de se plier à ses exigences. De même, le livre fait découvrir Joseph Chatoyer, c’est un Kalinago black Caraïbe de Saint-Vincent qui lui aussi s’est soulevé contre l’Angle-terre et qui a précisément apporté sa contribution à la résistance. Aujourd’hui, il est reconnu à Saint-Vincent comme le personnage national. Le CO.RE.CA est dans ce même état d’esprit de reconnaissance en inventoriant ces grands hommes résistants pour montrer d’une part que dans l’histoire de la Guadeloupe, il y a eu des personnes qui ont contribué au façonnage de l’identité guadeloupéenne, aussi bien dans les luttes contre l’esclavage, mais aussi contre l’extermination des populations amérindiennes.
Le livre parle aussi des pionniers de la coopération comme Rémy Nainsouta, Albert Beville, Clovis Beauregard, Jacques Rugard…
Pour ses auteurs, le livre est une perspective qui va beaucoup plus loin avec une vision qui est celle de cette Caraïbe vivante dans son histoire, vivante dans son présent et vivante dans son avenir.
Cette rencontre s’est tenue sur le thème central de «La coopération populaire». C’est un concept qui a été inventé au fil de l’existence de l’association. Le CO.RE.CA a donc décidé de se placer résolument dans la durabilité. Pour ce faire, l’association a opté pour une coopération qui est celle des peuples.
Sans vouloir tourner le dos aux institutions, l’association CO.RE.CA préfère privilégier la coopération vers le bas avec les sociétés civiles, les associations, les organisations aussi bien en Dominique, à Sainte-Lucie, à Cuba, en Jamaïque, à Trinidad ou ailleurs, portée par les populations.