Une intersyndicale qui fait bloc contre les mesures scélérates du gouvernement

La diversité ainsi que la multiplicité des conflits en cours en Guadeloupe depuis des années qui ne trouvent pas de solution ne font que s’empirer dans le temps et a changé la donne en créant les conditions de l’existence d’une intersyndicale.

De nos jours, que ce soit le service public ou le service privé, tous parlent d’une même voix, car ils ont bien compris, pour faire reculer le gouvernement qu’il faut unir ses forces et parler d’une même voix.
L’intersyndicale de résistance se compose de : CGTG, FAEN-SNCL, FO, FSU, SPEG, SUD PTT-GWA, SUC-SOLIDAIRES, SUNICAG, UGTG, UIR-CFDT, UNSA.
Au cours d’une récente conférence de presse, chacun a ébauché ses premières motivations pour se dresser face à la politique publique du gouvernement.
Face à la mobilisation des travailleurs français contre la réforme de la retraite présenté par le gouvernement, les syndicats guadeloupéens qui sont logés à la même enseigne ont décidé de leur apporter leur soutien. Comme l’enseigne le dicton créole, «Lè kaz a vwazen aw kabrilé, voyé dlo anlèy-i menm si ou pa byen èvèy-i !».
A l’issue du colloque du 06 janvier qui s’est tenu au Lamentin, les organisations syndicales se sont prononcées pour entrer en mouvement le mardi 07 février considérant qu’il y a trop de problèmes dans le pays pour rester inerte

. Parmi les préoccupations figure la réforme des retraites, le problème de l’eau potable, la question du chlordécone, les échouages des sargasses, les bas salaires, les minimums sociaux, le transport public, les ordures ménagers et encombrants, les soignants suspendus…La liste est interminable.
L’UNSA-Education Gustave Byram
Il est prévu la suppression de 106 postes dans le second degré alors que sur l’ensemble de l’hexagone, seuls 490 postes seront supprimés. Cela représente 21% de postes supprimés dans l’Académie de Guadeloupe. Pour la réforme des retraites, le slogan du syndicat c’est : «Pas un an de plus, pas un mois de plus, pas un jour de plus !».
FAEN/SNCL Teddy Tancon
L’organisation syndicale soutien sans réserve la mobilisation des travailleurs français. Il estime qu’à 62 ans c’est déjà l’âge limite de départ. Il souligne que les enseignants devront enseigner à des élèves qui auront l’âge de leurs petits-enfants. Il ne lui a pas échappé que les suppressions de postes créaient l’exode de la matière grise et favorisaient le vieillissement de la population. Le syndicaliste, une fois de plus revendique moins d’effectifs par classe ce qui profiterait à l’apprentissage des élèves.
SPEG Jean Dernault
L’organisation syndicale, comme celles qui se sont déjà prononcées, soutien l’action des travailleurs français. Le Secrétaire général considère que si l’âge légal de la retraite était adop-té à 62 ans, dans la réalité, les gens seront amenés à partir à 66 ans.
FSU Eddy Segur
Le syndicat s’est félicité du blocage de plus de 40% des établissements scolaires, le mardi 31 janvier. Il regrette que 1500 postes sont en attente de candidats et que se pose des problèmes de recrutement car le métier n’est plus valorisé s’agissant des salaires. Le syndicat revendique entre autres le respect des enseignants et une école de réussite.
SUNICAG Hilaire Luce
Il rappelle que cela fait exactement 16 mois que les travailleurs soignants sont en lutte. Il souligne que tous les secteurs de la Guade-loupe sont malades et invite ses mandants des assurances et des banques à prendre toute leur part dans les mo

uvements de défense de leurs droits.
SUD PTT-GWA Sandro Maroudin
Le Secrétaire général de l’organisation qualifie de scélérate la réforme des retraites en cours. Comme les autres, il considère que rien ne va, que la Guadeloupe est malade et que tous ses mandants doivent mener la lutte où qu’ils soient.
FO Max Evariste
Le Secrétaire général de FO, appel tous les travailleurs à créer le rapport de force indispensable pour faire plier le gouvernement.
SOLIDAIRE Jean-Marc Angèle
Pour le Secrétaire gé-néral de l’organisation, les élus politiques qui laissent faire le gouvernement sans broncher, le paieront un jour. Il invite ses membres à se dresser contre cette réforme des retraites que le gouvernement veut faire passer de force.
EDF-Production Nathanaël
C’était l’occasion pour Nathanaël, employé d’EDF-Production de présenter les difficultés rencontrées. D’après les propos recueillis auprès de la médecine du travail, quand un technicien fait les 3/8 à EDF, il perd 7 ans sur sa vie et que s’ils doivent travailler plus longtemps, il conclut qu’au final, que c’est au cimetière qu’ils prendront leur retraite. Il invite les Guadelou-péens à se mettre ensemble et à s’investir dans la lutte pour ne pas se faire couillonner.
UTS-UGTG Elière Guieba
Le Secrétaire de l’UTS-UGTG, dénonce le problème persistant de l’accès aux soins en Guadeloupe. Le syndicaliste souhaite qu’on lui explique sur quelle base que sont maintenus suspendus les professionnels de santé, de même, il condam-ne avec véhémence les suspensions par rétroactivité qui sont hors la loi.
LES SAPEURS-POMPIERS
Jocelyn Zou
Le syndicaliste dénonce «l’amoncellement» des ambulances qui restent aux portes de l’hôpital dans un délai fort important, faisant la queue parce qu’il n’y a pas suffisamment de personnel disponible pour prendre en charge les malades.
UGTG Maïté M’Toumo
La Secrétaire générale de l’UGTG, note qu’il y a un recul sans précédent des droits et libertés dans tous les secteurs de la Guadeloupe. Elle invite les travailleurs, à se mettre debout et identifier l’Etat colonial français colonial.
CGTG Jean-Marie Nomertin
Le Secrétaire général de la CGTG, Jean-Marie Nomertin invite les auditeurs qui militent sur les répondeurs des différents médias à venir les rejoindre pour mener ensemble le combat. Il a condamné l’attitude du président Ary Chalus qui refuse de réintégrer à son poste Franck Brachet, directeur général du Smgeag. Jean-Marie Nomertin invite les Guadeloupéens à se mettre debout pour faire reculer le gouvernement avec ses réformes scélérates.