La fin de la France Afrique
Si nous assistons avec quelque satisfaction et en tant qu’afro descendants, au début de la fin de la France Afrique, nous ne sommes pas sans nous poser des questions sur l’état de délabrement intellectuel et moral de ladite «élite parisienne» qui dirige la France depuis l’après-guerre de 1939-1945.
Après avoir liquidé son agriculture, une des premières au monde, délocalisé son industrie vers la Chine, l’Inde et les pays à «bas coût», participé avec les USA, à la course aux armements et à la déstabilisation du monde, la France de Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et maintenant Macron, s’est inscrite dans un libéralisme débridé, tout en ayant la prétention d’incarner la morale du monde. Parallèlement et surtout sous les socialistes, l’élite divergente se la coulait douce «la dolce vita» : techno-party, fête de la musique, des fleurs, Paris plage, nuit la plus longue, gay pride, etc., pas de souci : le cacao de la Côte d’Ivoire, l’or et le coton du Mali, les diamants de la RCA, les ports et aéroports des 14 pays africains en grande partie aux mains des oligarques français, assuraient à tout ce beau monde, une «vie d’insouciance et d’abondance». Le réveil, aujourd’hui, est brutal !
Comment n’ont-ils pas pensé, «ces gens-là», que les peuples opprimés de ces pays, les plus pauvres du monde malgré leur riche sous-sol, se réveilleraient après des siècles de domination sauvage et au moment où la technologie moderne diffuse des informations même dans les communautés les plus reculées de la Terre.
C’est qu’au fil des décennies et sous la dictature des USA et des grands financiers du monde, on a vu arriver au pouvoir en occident, des «jeunes» qui ignorent «tout» de la culture des peuples, à qui pourtant, ils prétendent imposer par la force parfois, leurs valeurs dites des «droits de l’homme».
Cela est étonnant, mais si nous pouvons balayer d’un regard méprisant le français moyen pour certains propos, que penser du président français parlant de la Guyane comme d’une île et de M. Darmanin nous apprenant en ce XXIe siècle que c’est la France qui par mansuétude a aboli l’esclavage ? Quant à certains journalistes, ils ignorent (c’est grave) ou feignent d’ignorer que la Russie a toujours été présente en Afrique, car c’est l’URSS communiste et Cuba qui aidaient dans les années 60, de nombreux pays du continent noir à combattre les colonisateurs européens, dont certains partisans de «l’Apartheid». Les mercenaires envoyés par la Russie pillent l’or et les diamants du Mali et de la RCA, disent ces journalistes - Ah, bon - mais «Wagner» n’est présent dans ces pays que depuis 4 ou 5 ans; la France par contre, colonise ces pays depuis des siècles. N’y a-t-il pas «erreur» quelque part ?
Mais avez-vous remarqué, nous concernant, nous Antillais, la nouvelle tactique de Macron et des «jeunots» qui l’entourent ? Pour contrer le panafricanisme et combattre ce qu’ils appellent le «sentiment anti-Français», voici l’arme de guerre de la France : une nouvelle chaîne d’information en direction des pays francophones, et des «ambassadeurs» et alliances françaises invités à investir les milieux culturels, afin que le drapeau français retrouve la symbolique de sa devise : liberté, égalité, fraternité. Ce n’est donc pas étonnant que le projet de l’école panafricaine de la Guadeloupe, soit écarté, car soupçonné de séparatisme - rien que ça. Bientôt, peut-être, nous verrons nos préfets prendre part aux défilés carnavalesques, sponsoriser des événements culturels, préfacer les livres d’histoire, même décerner des prix et médailles à nos écrivains, etc.
Nous communistes, continuerons à sinuer à travers les pièges tendus tous les jours, car s’il y a encore des naïfs dans ce pays, nous n’en sommes pas. Certains nous traitent parfois de «singes» alors ils ne nous apprendront pas à faire la grimace. A bon entendeur salut !