Le Kabana Beach, une aubaine pour Port-Louis !

«Quand la légitimité est plus forte que la légalité, cette légitimité doit être légalisée».

Le jeune Nicolas Semar et le Kabana Beach sont devenus une force économique et sociale légitime et incontournable sur la plage du Souffleur.
La décision injuste, scélérate, prise par le maire de Port-Louis est tout aussi indigne que révoltante. Elle doit être rejetée !
Tout ce qui est reproché à Nicolas Semar doit trouver un aboutissement dans l’apaisement et le dialogue. Cet arrêté doit être retiré, annulé et banni immédiatement ! Ce serait faire preuve de sagesse et d’intelligence de la part de Jean-Marie Hubert, maire de Port-Louis.
Tous les arguments retenus dans le communiqué du maire peuvent être battus en brèche, et ce n’est pas à un vieux routier de la politique, politicienne le plus souvent, de la trempe de Jean-Marie Hubert, qu’on fera dire le contraire. Un moment, il faut être sérieux dans ce pays de Guadeloupe. Jean-Marie Hubert, chaud partisan de l’indépendance, nationaliste, patriote peut encore se ressaisir, et mettre ses actes en concordance avec sa parole et surtout son idéologie, qu’il rappelle à qui veut l’entendre.
Juste un petit rappel à la mémoire de chacun : Intronisé maire le 05 juillet 2020, le premier acte de ce dernier a été de prendre, le 30 juillet 2020, un arrêté de menace contre le projet du jeune Semar, sans la moindre concertation avec copie au préfet représentant l’Etat en Guade-loupe ; au procureur de la Répu-blique française ; au commandant de la gendarmerie française. Voilà l’attitude d’un maire qui prétend en affirmant : «Je n’attaque jamais mes compatriotes devant les juridictions coloniales». Hélas ! Trois fois hélas !
Deux rappels historiques sont importants. Jean Barfleur disait à ceux-là mêmes qui le sommaient d’organiser la chasse aux sorcières lors de leur prise de fonction en 1995 : «Il faut se garder d’utiliser le pouvoir que nous a confié le peuple, contre ce même peuple».
Charles Edwige, maire de 1951 à 1995 disait : «Je tire ma légitimité du peuple et c’est sa volonté que j’exécute en permanence». Il est resté maire 44 années durant.
Très consterné par ce comportement outrancier du maire de Port-Louis, Jean-Marie Hubert, 1er vice-président du Conseil régional, je suis contraint de lui adresser une lettre ouverte pour informer le peuple guadeloupéen.

LETTRE OUVERTE

Monsieur le maire,
Regarde ton peuple, écoute ton peuple, entends ton peuple ! Au moment où Port-Louis reçoit l’arrière-petit fils de Aman Souques, qui fut un grand industriel, propriétaire et fondateur de l’usine de Beauport créée en 1863, avec son immense domaine cannier dans l’arrière-pays, avec nos ancêtres dans les champs de cannes, nous donnions dos à la mer.
Nous voilà, 260 ans après, avec le jeune Nicolas Semar, arrière-petit-fils d’esclave, motivé, opiniâtre et visionnaire, en quête d’un nouvel avenir sa commune. Sa combativité et sa passion nous invitent à retourner à la mer en y développant durablement, par notre envie d’être maître de notre destin tous les métiers qui y sont liés, par une activité économique multiforme et d’envergure dans la rade de Port-Louis.
L’économie verte et bleue qui vous est si chère selon vos dires, monsieur le maire, Nicolas Semar la traduit en actes, de façon concrète. En attestent l’activité de ses quads à travers les campagnes du Nord Grande-Terre, ses multiples activités nautiques en mer et la restauration mettant en valeur les produits et les saveurs de notre terroir.
Le constat est éloquent pour un jeune qui a comme seul objectif, la réussite de son projet, dans l’intérêt de la Guadeloupe, en général, et de la collectivité port-louisienne, en particulier. Et c’est à la clef, plus de trente emplois pérennes qui s’offrent à notre jeunesse. Qui peut compter un tel actif dans son bilan dans le Nord Grande-Terre ? En dehors des trente emplois qu’il a créés, c’est de l’insertion, c’est de la formation et de la réinsertion qu’il réalise pour cette région si désoeuvrée socialement, économiquement et professionnellement.
Quant à notre arrivée en 2014, nous prenions une commune exsangue, dont plus de 7 200 000,00 euros de déficit sans compter les dettes de la Semag pour pratiquement le même montant, notre ambition c’était d’accompagner tous les porteurs de projets. En 2016, nous lui délivrons l’autorisation de s’installer sur cette partie de la plage, pour justement pallier la défaillance des pouvoirs publics et notamment celle de la Région, qui depuis en 2010, avait promis un vaste projet d’aménagement de certaines plages et particulièrement celle du Souffleur à Port-Louis, dans le cadre du Plan Ocean. A l’époque, nous avions raison d’anticiper, en attendant ce projet qui ne voit le jour que maintenant.
Ceux qui ont pris des risques d’investir, pour recevoir les milliers de touristes que nos impôts, par le biais des campagnes publicitaires entre autres, font venir chez nous, doivent être accompagnés, encadrés, soutenus et ne point subir ce que Nicolas Semar est en train de vivre, c’est-à-dire une décision sans aucune humanité. La Guadeloupe l’a entendu crier sa désespérance. Avec cette affaire, se pose la question de la gestion du littoral et de l’aménagement du territoire, et d’une façon plus globale de notre responsabilité, en tant que peuple, face à un problème aussi crucial. Nous y reviendrons en temps utile !
Pour l’heure, votre sagesse monsieur le maire, doit primer dans cette affaire et la raison doit l’emporter, pour permettre au gérant de Kabana Beach, ce jeune investisseur, bien de chez nous, ses nombreux employés, ainsi que les milliers de touristes qui fréquentent ce lieu, de se retrouver dans l’esprit et dans la forme de ce beau projet, tel qu’il a été aménagé et réalisé par son concepteur, Nicolas Semar.
Le droit français a l’avantage d’avoir une réponse particulière, pour chaque situation particulière : «Quand la légitimité est plus forte que la légalité, cette légitimité doit être légalisée». Le peuple guadeloupéen attend cela de vous !
Port-Louis, le 17 février 2023
Victor Arthein, Conseiller municipal et chef du groupe de l’opposition