Une encyclopédie virtuelle pour la Caraïbe : Bientôt une réalité

Se déplacer d'un pays à un autre est, incontestablement, le moyen idéal pour le rapprochement des peuples. Ce n'est malheureusement pas tou- jours évident pour différentes raisons, le plus souvent financières ou quand les liaisons aériennes ou mari - times font défaut. Les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) pallient de plus en plus ces difficultés, ce qui permet aux peuples de la planète de mieux se connaître. C'est précisément ce qui explique la présence en Guadeloupe de l'ambassadeur de la République Dominicaine, Dr Pedro Unera Rib, lequel nous a accordé une interview.

Nouvelles Etincelles : Quel est l'objet de votre visite en Guadeloupe ? Pedro Unera Rib : C'est un plaisir pour moi d'être parmi vous. Je suis ici en escale, accompagné par mon ami et camarade Gaston Gontour, Président de l'association, «Les Amis de Cuba». Je me prépare à me rendre à Cayenne, terme de ma mission.

N.E : En quoi consiste votre mission, si ce n'est pas tr op indiscret ? P .U : Ma mission est de coordonner des travaux avec des gens qui veulent collaborer pour réaliser une encyclopédie virtuelle de la Caraïbe. Notre Président, en République Dominicaine, a en projet de faire connaître dans le monde nos cultures caribéen- nes. C'est vrai que nous sommes voisins et que nous nous connaissons très mal. Nous ne nous connaissons pas, nous ignorons ce que l'un peut apporter à l'autre, ce que nous pro- duisons réciproquement, par exemple dans le domaine culturel.

N.E : Qu'allez-vous mettre dans cette encyclopédie virtuelle ? P.U : Dans cette encyclopédie vir- tuelle, nous essayerons de mettre en lumière les grandes personnalités, des arts, des sciences, des pays de la Caraïbe. Il y a onze prix Nobel dans la grande Caraïbe et pourtant très peu de personnes le savent. Il y a le prix Nobel de médecine, le prix Nobel d'économie, le prix Nobel de littérature pour ne citer que ceux-là. En Guadeloupe, il y a un prix Nobel. Et donc, nous pensons qu'il faut connaître l'autre, dans la Caraïbe, pour stimuler et développer des actions de coopération. Pour l'instant, ce sont les militants politiques, syndicaux, qui se connaissent et développent des liens de réciprocité.

N.E : Avez-vous des partenaires ? P.U : Ce programme, porté par le Président Leonel Fernandez, à travers la Fondation Globale Démocratie et Développement de la République Dominicaine est coordonné avec l'Université de la Havane à Cuba qui a une chaire. J'habite à Cuba et je travaille avec l'Université pour diffuser ce projet caribéen. Pour le moment, nous avons mis sur internet la République Dominicaine, de la musique, les écrivains, des textes, des prises de positions de mouvements politiques. La Colombie commence à figurer et j'espère que, dans la semaine, après mon passage aux Antilles et en Guyane, nous pourrons mettre en ligne ce que j'ai pu produire jusqu'à présent. Pour l'instant, ce n'est pas beaucoup, puisqu'une personne seule ne peut pas travailler sur tous les aspects de la culture qui est si riche aux Antilles et en Guyane. Alors, je cherche le «Koumbit», la collaboration, de l'aide et de l'entrai- de de personnes qui seraient intéres- sées, tels des intellectuels, des journalistes, qui pourraient nous écrire quelques articles. Nous souhaiterions recevoir des documents sur les hommes de sciences, sur les écrivains… d'au moins cinq pages. Nous avons quelques œuvres, mais nous ne trouvons pas toujours les biographies. Nous avons déjà fait Ernest Pépin, Maryse Condé et Saint-John Perse. Nous avons présenté le pays Guadeloupe, nous avons parlé de la négritude. Pour ceux qui veulent consulter le site, ils peuvent avoir accès en tapant www.encaribe.org

L'ambassadeur Dr. Pedro Urena Rib a lancé l'appel à la solidarité, souhaitons qu'il sera entendu.