Il est temps de mettre fin à toutes les sanctions économiques, anti-humaines !

Une fois de plus, l''impérialisme américain montre son vrai visage à travers sa réponse sélective au tremblement de terre désastreux qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes et détruit des villes entières en Syrie et en Turquie.
Alors que des pays comme la Chine, la Russie, l''Inde, Cuba, le Venezuela, l''Iran, le Liban et les Émirats arabes unis (une grande majorité d''entre eux sous sanctions américaines eux-mêmes) se sont précipités pour aider le peuple syrien, les États-Unis refusent toujours de lever leurs sanctions contre la Syrie malgré la crise humanitaire urgente.
Le problème, cependant, ne se limite pas à une interdiction de l''envoi de fournitures médicales, d''équipements et de fonds humanitaires américains vers la Syrie. Comme l''a expliqué l''ambassadeur de Syrie aux Nations Unies, Bassam al-Sabbagh, «même les pays qui veulent envoyer une aide humanitaire, ils ne peuvent pas utiliser le fret aérien à cause des sanctions».
Même avant ce tremblement de terre catastrophique, les sanctions américaines et la guerre imposée à la Syrie avaient déjà réduit l''économie syrienne de 90% et avaient plongé 90% de la population syrienne dans la pauvreté. Fin novembre 2022, la rapporteuse spéciale de l''ONU, Alena Douhan, avait déclaré que les sanctions américaines contre la Syrie «pourraient constituer des crimes contre l''humanité».
Le 6 février, lors de la conférence de presse du Département d''État, en réponse à un journaliste qui a demandé : «pourquoi ne pas tendre la main au gouvernement syrien ?... Ce sont eux qui dirigent ces opérations de sauvetage ou d''aide...», a déclaré Ned Price : «Je ferai remarquer qu''il serait assez ironique, voire contre-productif, pour nous de tendre la main au gouvernement [syrien]... Au lieu de cela, nous avons des partenaires humanitaires sur le terrain qui peuvent fournir le type d''assistance à la suite de ces tremblements de terre tragiques... Ces partenaires humanitaires... Sont actifs sur le terrain depuis les premiers jours de la guerre civile».
Ce que Ned Price a consciemment caché dans sa réponse, c''est le fait que ces «partenaires humanitaires» américains ne distribuent de l''aide qu''aux zones syriennes contrôlées par les rebelles soutenus par les États-Unis et non à toutes les zones touchées par le tremblement de terre.
Selon le média d''État syrien Sana, «les Américains prétendent qu''ils n''ont pas imposé de sanctions sur l''aide humanitaire, mais en réalité, leurs sanctions ne permettent à rien d''atteindre la Syrie, y compris d''empêcher l''achat de médicaments... Washington et ses pays occidentaux des alliés donnent des ordres à certains pays et les menacent de leur imposer des sanctions s''ils négocient avec la Syrie ou si une banque traite avec la Syrie».
Il est temps de mettre un terme aux sanctions économiques cruelles et anti-humaines, non seulement contre la Syrie, mais contre tous les pays victimes de la politique impérialiste consistant à militariser des mesures économiques unilatérales dans le but politique de maintenir une domination hégémonique sur le reste du monde.
Conseil de paix américain, 11 février 2023