La Guadeloupe dans la Caraïbe du XXIe siècle
La Caraïbe n’est pas une idée neuve pour nous à l’Etincelle. Nous avons toujours pensé la Guadeloupe dans son environnement géographique, économique et culturel. L’idée d’appartenir à une communauté d’hommes et de femmes éparpillés sur les îles et territoires baignant dans cette mer des Caraïbes et partageant une histoire commune. Ce que nous avons exprimé à l’occasion de la 48e édition de la fête en 2013 organisée sur le thème «La mer, notre histoire, un atout, notre lien au monde».
C’était une façon de montrer que c’est cette mer des Caraïbes qui fonde notre organisation de vie et nos relations dans cet espace caribéen. L’année d’avant, la fête avait développé un concept culturel «Nous dansons avec la Caraïbe». A la 49e édition en 2014, la fête s’est déroulée sur le thème «La Guadeloupe dans la Caraïbe du XXIe siècle».
L’un des Guadeloupéens le plus avant-gardiste sur les questions de la coopération et du développement endogène, Rémy Nain-souta, qui a exprimé avant tout le monde l’idée de l’intégration de la Guade-loupe dans une communauté économique et politique de la Caraïbe, collaborait à l’Etincelle.
Nous n’avons jamais fléchi sur cette ligne et le journal a toujours développé des relations de coopération, d’échanges avec les pays de la région et mené des actions de solidarité avec des organisations politiques, des associations éducatives et culturelles dans pratiquement tous les pays de notre bassin Caraïbe.
L’expérience nous a enseignés que la coopération doit s’appuyer sur les relations et les échanges entre les peuples. Pour ce faire, il faut s’intéresser aux moyens de transport inter-île. L’école et les institutions culturelles doivent être mobilisées pour faire émerger une culture d’appartenance à la communauté Caraïbe.
Les évolutions au niveau mondial avec l’émergence des blocs économiques d’intérêts régionaux et les niveaux gisements de richesses découverts dans les mers et notamment la place de la biodiversité marine braquent les projecteurs sur cette région du monde.
Notre Caraïbe ne peut pas être regardé comme une destination exotique au sable blanc, des paysages luxuriants au parfum sensuel que vendent les tours opérators encore moins un nouvel Eldorado pour tous les aventuriers.
La responsabilité de tous ceux qui sont historiquement enracinés dans cet espace et donc la nôtre aussi, c’est de s’engager pour construire dans ce XXIe siècle la Caraïbe des peuples libres de toute forme d’oppressions et d’exploitations. Une communauté économique et politique intégrée dans une Caraïbe proclamée zone de paix.