Nou doubout ! Enième marche des résistants pour la vie

Comme chaque samedi, le 25 mars, le personnel soignant et les résistants à l’oppression ont une nouvelle fois marché à travers les rues de Pointe-à-Pitre pour dénoncer l’hégémonie de la France en Guadeloupe, l’attitude des élus guadeloupéens et le comportement des chefs d’entreprises véreux.

La veille, s’est tenu un meeting dans l’espace de résistance au bik du CHUG, où chaque organisation syndicale s’est exprimée en justifiant le bien-fondé de sa présence aux côtés du personnel soignant.
La réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron est à verser à cette énième mobilisation, car depuis 17 mois, le personnel de santé suspendu par le Gouverne-ment français s’est mobilisé pour le respect de ses droits les plus élémentaires, le droit à la vie.
Les restrictions de la crise sanitaire étant un peu atténuées, le personnel de santé a changé de statut pour devenir des résistants à l’oppression.
Malgré la fin des obligations sanitaires en France et dans le monde, le pouvoir central avec ses acolytes locaux disséminés dans tout l’archipel, continuent d’exercer leur cruauté sur les plus faibles sans états d’âme.
Il y a une maxime locale très utilisée par certains chefs «d’habitations» qui dit : «Lè yo ké fen yoké woupran travay !». En Guadeloupe, cela ne marche pas ainsi ! C’est un cas d’espèce sur lequel les universitaires devront se pencher

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Après 17 mois sans ressource, sourire aux lèvres avec lucidité en esprit et en conscience, les Guade-loupéens à l’image de leurs ancêtres, Ignace, Solitude et Delgrès pour les plus connus, ne désarment pas et ne perdent pas espoir.
La lutte qu’ils mènent pour la défense de leur droit à la vie servira à coup sûr à la génération montante. La jeunesse guadeloupéenne est en train d’être pétri dans les grandes luttes syndicales de leur pays. Très tôt, ils seront aguerris et prendront le flambeau que leur laisseront ceux qui les auront précédés.
Samedi 25 mars, la marche a pris une fois de plus la direction du centre-ville de Pointe-à-Pitre avec des chants revendicatifs empreints de messages à l’adresse des élus et des Guadeloupéens qui n’ont pas encore pris conscience de la situation dans laquelle se trouve le pays.
De retour au point de départ, avant de se séparer a eu lieu quelques prises de parole et l’annonce des prochains rendez-vous.
Ainsi, rendez-vous a été pris pour le mardi 28 mars à 15 heures au commissariat de Pointe-à-Pitre en soutien à Eric Coriolan. Le soir, le collectif des organisations en lutte a tenu un meeting au Bik du CHUG dans le but de mobiliser ses troupes pour la mobilisation du jeudi 30 mars dans toutes les entreprises de Guadeloupe.