Annou apwann maké kréyol

Il y a un dicton africain qui dit : «Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle» (Amadou Hampâté Bâ)

L’écriture joue un rôle dans la conservation de l’histoire, la diffusion de la connaissance et la formation de l’homme. Avec le développement des nouvelles technologies, de la société, de plus en plus on arrive à faire reculer cette pensée qui reste toujours d’actualité si on n’y fait rien.
En Guadeloupe par exemple, on a toujours considéré que c’était un peuple d’oralité. Aujourd’hui, on peut dire que les choses sont en train d’évoluer de manière à laisser un héritage culturel pour la génération à venir.
Sylviane Telchid, mèt a mannyok a lang kréyol, ki kité nou lè 5 mas 2023 a 81 lanné, té ba jounal Létensèl ven lèson, dè 2002 a 2003, kè nou kay roumèt an jounal-la chak simenn pou kontinyé travay-la kè i koumansé-la.
Nous rappelons que Sylviane Telchid était professeur de créole, qu’elle a entrepris depuis 1976 un combat pour la défense et la réhabilitation de la langue créole.

Pour cette réédition, nous allons prendre connaissance du premier cours :
Eléments fondamentaux pour apprendre à lire et à écrire le créole.
Principes de base
a- Un son est toujours représenté par le même signe. Exemple : «an» comme dans «van» (vent en français) s’écrit toujours a.n et jamais am, en, aon, em…
b- Il n’y a pas de lettre muette. Exemple : on écrira «tab» (table en français) et jamais tabe.
Autres exemples : «laj» (âge ou large) «tanp» (tempe ou temple) ; «rèd» (dur ou raide).
c- Chaque son écrit se prononce. Exemple : «rat» (en créole) pour (rat en français) ; «lèd» (laid en français) ; «pat» (pâte ou patte).
Par SYLVIANE TELCHID