Un monument pour se souvenir !
De plus en plus, les historiens et les défenseurs de la culture mettent à nu la partie cachée de l’administration française en Guadeloupe avec son cortège de morts que certains considèrent comme les «bienfaits de la colonisation».
Dans chacune des communes de Guade-loupe, il y a au moins un monument aux morts pour honorer ceux qui ont perdu la vie pour la mère «Patrie». C’est pour ne pas oublier le sacrifice de ces valeureux combattants qu’ont été érigés ces monuments communaux.
D’autres monuments rappellent certains évènements ou certaines personnalités qui ont joué un rôle important dans la vie de la cité. C’est dire l’importance de repères et la nécessité de matérialiser des évènements importants qui ont eu cours à une certaine époque.
Une maxime dit : «La parole s’en va, mais l’écriture reste» et nous, nous ajoutons que «la parole est immuable». L’érec-tion de monuments du souvenir marque les esprits, transcende toutes les générations et fait partie de l’histoire d’un peuple.
En Guadeloupe, par exemple, la plupart des monuments historiques sont à la gloire de l’Etat colonial occultant ainsi l’existence des premières populations décimées par les nouveaux conquérants.
Grâce à l’éveil des consciences et à la mutation de la société toute entière, sous l’impulsion des luttes menées tambours battants à tous les niveaux, et des échanges établis avec d’autres peuples, de nos jours, la réalisation de monuments du souvenir n’est plus l’exclusivité de l’occupant.
De plus en plus, les historiens et les défenseurs de la culture mettent à nu la partie cachée de l’administration française en Guadeloupe avec son cortège de morts que certains considèrent comme les «bienfaits de la colonisation».
Grâce à ces monuments du souvenir, le travail de transmission est en marche. Ainsi, la jeunesse est en train de découvrir l’histoire qui s’est tissée entre la Gua-deloupe et la France.
C’est bien pour cela que le Kolèktif Gwadloup Kont vyolans a jandam a érigé cette stèle à Deshaies, en mémoire de Claude Jean-Pierre, lâchement assassiné par deux gendarmes.
Les élèves de l’école primaire Audelon Bethsy située à quelques encablures du lieu où il a été porté atteinte à la vie de Klodo n’oublieront jamais ce qui s’est passé en ce lieu, et les touristes en visite qui déambulent à travers la commune ne manqueront pas de s’y intéresser en menant leur propre enquête. Ils découvriront les causes exactes de ce deuxième «meurtre au paradis».
Ne vous y trompez pas ! Ce n’est point un fait divers comme voudrait le faire croire certains, mais un attentat à la personne qui doit être sévèrement puni.