La solidarité et l’unité pour résister à la crise

On dit que la Guade-loupe est un pe-tit pays en te-nant compte de sa superficie et de sa population. Cepen-dant, elle connaît les mêmes crises que les grands pays développés, puisqu’elle est assujettie à la même politique que son colonisateur français, européen.
Grâce à ses moeurs et à sa culture qu’on ne trouve nulle part ailleurs, grâce à l’éducation de son peuple, la Guadeloupe parvient à résister contre vents et marées. Le pays vit des crises concomitantes. Le coût de la vie est élevé malgré un faible niveau des revenus. Le pays connaît un taux de chômage très élevé, les premières victimes, sont les jeunes qui n’ont pas encore pu quitter le pays pour aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.
Certaines familles vivotent encore, grâce à la maigre pension des grands-parents qui rentre dans le foyer. Privé de jeunes et avec un accroissement vertigineux de la population des aînés, l’avenir du pays reste incertain, d’autant plus que la famille guadeloupéenne se limite à faire un ou deux enfants dans la plupart des cas.
Certaines voix s’élèvent com-me des lanceurs d’alertes pour appeler à la vigilance face à l’invasion du territoire par des personnes venues d’ailleurs. Elles craignent un repeuplement et une substitution de la population, comme ce fut le cas au temps des Arawaks et des Caraïbes, mais aussi, tout récemment à Saint-Martin ou en Nouvelle-Calédonie.
Pour construire la Guadelou-pe, des liens forts se sont tissés entre les différents composants de génération en génération. On peut penser que c’est ce qui est à l’origine de la solidarité et de l’entraide. Le peuple guadeloupéen s’est construit au fil du temps dans des luttes permanentes.
L’histoire des peuples a toujours enseigné que tous les combats qui ont été victorieux ont eu comme fondement une unité d’action et une solidarité qui résiste à toutes épreuves. Les Guade-loupéens en savent long en la matière, puisque depuis toujours, ils continuent à mener la lutte dans tous les secteurs de la société pour arracher des avantages pouvant leur garantir de meilleures conditions de vie.
La situation actuelle du pays exige une unité d’action de toutes les bonnes volontés que ce soit au plan politique ou au plan syndical. La division n’a jamais profité au pays et les premières victimes sont les plus démunis. La solution ne viendra pas non plus de la création d’une ribambelle de mouvements politiques sans lendemain.
La Guadeloupe a besoin d’avoir confiance en elle, et en la capacité de ses enfants à prendre son destin en main.