Analysons les statistiques de la maltraitance en Guadeloupe

Beaucoup d’entre nous ont sans doute été alertés par ces statistiques alarmantes classant la Guadeloupe comme le pays où les enfants sont les plus maltraités de France et de Navarre.

Il n’est pas question pour nous de contester la véracité de ces chiffres mais de nous poser des questions et d’essayer de comprendre les mécanismes et les études réalisées pour établir les chiffres avancés. Rappelons que la protection de l’enfance est une compétence du Conseil départemental, compétence qui s’exerce à travers des services tels que : - la protection maternelle et infantile ; - le service de l’aide sociale à l’enfance ; - le service de prévention. Des professionnels tels que des puéricultrices, des médecins, des psychologues, des assistants sociaux, des éducateurs spécialisés au sein de ces services, travaillent en étroite collaboration avec d’autres structures extérieures telles que : - la protection judiciaire de la jeunesse ; - la pédopsychiatrie du CHU ; - des associations spécialisées dans la prévention sous contrat avec l’Assemblée départementale ; - les CCAS des mairies.
Donc, les cas d’enfants suspectés de subir des violences sont signaLa
campagne sucrière a finalement démarré après la signature d’une nouvelle convention canne signée le samedi 1er avril pour une période de cinq ans allant de 2023 à 2028.
Autour de l’Etat représenté par le préfet, du Conseil régional, du Conseil départemental, de la Chambre d’agriculture, chacun représenté par son président. De l’interprofession guadeloupéenne pour la canne à sucre (Iguacanne), ainsi que les autres membres de la famille des producteurs de cannes représentés par : le GIE canne Guadeloupe, la FDSEA, les Jeunes agriculteurs (les JA), le Modef (Mouvement de défense des exploitants familiaux), l’UPG, la Coordination rurale.
Des autres membres de la famille des transformateurs (les usiniers) représentés par : le président de l’Assocanne et directeur général délégué de Gardel SA, monsieur Nicolas Philippot et du président du conseil d’administration de la SRMG SA (Société anonyme, Sucrerie, Rhumerie de Marie-Galante), en la personne de Marthyr Nagau.
Au lendemain de cette signature, on a vu des planteurs et certains entrepreneurs de travaux agricoles se constituer en collectif d’un côté et des Jeunes agriculteurs de l’autre, car se sentant lésés par les termes de l’accord signé. Il s’en est suivi une grande mobilisation et des manifestations de blocage de l’usine de Gardel et du centre de transfert de Béron situé.
Pour ne pas obérer cette récolte, un accord est trouvé in extrémis. Nous le portons à la connaissance de nos lecteurs.
Par Victor Artheinlés à ces sources soit directement, soit par le biais d’un numéro vert, ce qui déclenche immédiatement l’intervention de ceux qui sont chargés du bien-être de nos enfants et adolescents.
A ce stade de notre enquête auprès des personnes averties, nous pouvons supposer que les chiffres annoncés émanent des rapports provenant des services cités, ce qui, nous le comprenons, a déclenché la réaction de certains députés guadeloupéens. Vu l’extrême gravité du sujet, nous écartons l’idée d’un coup médiatique.
Ce qui nous inquiète par contre, ce sont les propositions déjà avancées de placements en famille d’accueil, de demande d’augmentation de budget de l’Etat, etc.
Certes, il n’y pas de solutions miracles, ni ici, ni ailleurs, concernant la maltraitance des enfants. Cette problématique fait d’ailleurs régulièrement l’objet d’analyses, de propositions qui parfois restent dans les tiroirs et qui mériteraient d’être connus du grand public. Nous faisons confiance à nos professionnels, qui nous en sommes sûrs, ont des idées pour encadrer, conseiller les jeunes mamans et leurs compagnons, eux-mêmes sortant à peine pour certains, de l’adolescence.
«Eduquez - Eduquez» dit-on, il en restera toujours quelque chose. Imaginons des solutions, et osons… Ne commettons pas l’erreur faites avec les Epahd cons-truites en grand nombre et à grands frais, certes nécessaires dans certains cas, mais que les politiques reconnaissent n’être pas la solution idéale quand ils se sont aperçus que la majorité des personnes âgées privilégiait le maintien à leur domicile avec un accompagnement des institutions.
Et puis, si l’intention de notre pays est de s’occuper sérieusement de l’enfance en danger, ne serait-il pas temps (c’est une suggestion, pas une critique négative) de remettre en question d’une manière concertée la «prise en charge globale» du problème de la jeunesse ?
Tous ces services et organismes divers dépendant de l’Etat (justice), du Conseil départemental, des mairies, des associations sous contrat qui émettent des rapports qui se croisent, se chevauchent, se contredisent parfois, n’est-ce pas une des causes de ces résultats décevants en efficacité, surtout sur un territoire aussi petit que le nôtre ?
Nous ne sommes pas sûrs que ces problèmes concernant l’enfance se règlent par la création de structures ou par des apports d’argent venant de l’Etat providence. Nous ne croyons pas non plus que la pauvreté et le chômage sont les causes principales de la violence «supposée» des parents envers leurs petits-enfants. Dans tous les milieux, des enfants sont battus, violés, tués. Ne sursautez pas au mot «supposé» car le mot «violence» recouvre une multitude de concepts et d’actes selon la culture des peuples. Elever la voix ou avoir un mot d’énervement sur un gosse est un acte de violence dans certains pays ; faire des kilomètres pieds nus à 6 ans pour aller récupérer de l’eau dans un puits dans certains pays d’Afrique semble normal, n’est-ce pas ?
Nos politiques, pour terminer, devraient s’interroger aussi sur la mort de jeunes adultes par arme à feu, parfois en plein jour et ceci, presque quotidiennement. Notre société guadeloupéenne devrait faire l’objet de leur part, d’une analyse globale et de propositions responsables car enfin ! Le palmarès qui fait de nous, les premiers dans tous les domaines négatifs de la vie sociale, non, nous ne le méritons pas et mieux, nous émettons quelques doutes…