Préparons la Guadeloupe de demain !
Dans l’état actuel des choses, il est impossible de préparer la Guadeloupe de demain puisque toutes les décisions qui déterminent l’avenir du pays sont prises par des technocrates à 7000 km.
La semaine dernière, le maire de Pointe-à-Pitre avec le concours du Docteur Henry Joseph a pris une initiative louable qui sort de l’ordinaire en appelant la population pointoise à planter des pois en tout genre pour assurer sa survie en cas de catastrophes naturelles majeures.
A Capesterre Belle-Eau, le dimanche 30 avril, la Section communiste de ladite commune, organise sa remise des cartes 2023 sous le thème : «Le fruit à pain, un atout moteur dans la conquête de l’autosuffisance alimentaire», en partenariat avec Lucien Dacalor, l’unique exploitant de fruit à pain en Guadeloupe et l’association Nouvel Vwa.
C''est là, les prémices d’un changement radical de la dépendance alimentaire. La Guadeloupe est bordée d’eau, c’est un territoire fertile où tout pousse. D’autres cultures peuvent être développées sur tout le territoire. Les anciennes cultures qui ont fait les beaux jours de l’économie française peuvent être relancées pour produire et offrir du travail à ceux qui en ont besoin et qui n’en trouvent pas.
La transformation agroalimentaire n’est pas suffisamment développée puisque la Guadeloupe perd trop de fruits suivant les différentes saisons. On assiste au gaspillage continu des fruits du pays comme actuellement, c’est la saison des pommes malacca qui font tapis au sol, des pommes d’eau, des mangues, des tamarins, des papayes, etc.
Pourtant, que d’emplois pourraient être créés sur ces bases de développement qui nécessiteraient des techniciens et des chercheurs que l’on pourrait trouver chez les jeunes diplômés qui souvent, ont du mal à s’insérer dans le tissu économique du pays.
Ti po péyi, fait un travail remarquable en faisant découvrir aux tout-petits des saveurs régionales de saison ce qui à terme pourrait réconcilier nos enfants avec nos fruits locaux et développer l’agro transformation.
Nos jeunes bacheliers, forts de la confiance qu’ils auraient dans un pays avec des objectifs de développement, s’orienteraient dans des filières d’avenir, apportant ainsi leur contribution à la construction de la société guadeloupéenne.
Dans l’état actuel des choses, il est impossible de préparer la Guade-loupe de demain puisque toutes les décisions qui déterminent l’avenir du pays sont prises par des technocrates à 7000 km.
Nous devons d’abord nous débarrasser de tous les freins au développement et à l’épanouissement du pays. Point n’ait besoin d’être grand Grec pour comprendre ce que l’histoire, la géographie, l’observation quotidienne nous montre avec une évidence criante. La situation de la Guadeloupe n’est pas celle de la France.
De nombreuses lois et des règlements européens ne conviennent pas à ce beau pays, que certains considèrent «petit» quand ça les arrange, mais qui constitue une plaque tournante dans la Caraïbe pour l’Union européenne.
Point n’ait besoin d’être grand Grec pour comprendre que pour résoudre des questions de fond qui gangrènent le pays, il est nécessaire de substituer aux principes du pacte colonial qui perdure encore au 21e siècle, de nouvelles relations prenant en compte les intérêts fondamentaux de notre pays.
Pour mettre en musique toutes ces idées positives que nous portons en nous, pour notre pays, la Guadeloupe a besoin de véritables pouvoirs pour se construire et s’émanciper.