Cessez le feu !

La violence des armes ne date pas d’aujourd’hui, mais elle est connaît une recrudescence dangereuse. La situation que nous vivons est le résultat de la société que nous avons construite ou subie au fil des ans pour nos enfants et que nous payons cash.

C’est pénible d’entendre au réveil la mort d’un jeune par arme blan-che, par arme à feu ou par accident de la route.
La population est vieillissante ; l’exode des jeunes se poursuit à grande échelle, surtout par des filières autorisées et bien organisées au profit d’autres horizons.
La Guadeloupe se vide petit à petit de sa force vive, alors que certains jeunes ne se privent pas de s’entretuer, bien souvent, pour des motifs futils. La campagne «Déposons les armes» est certes nécessaire, mais ne pourra pas à elle seule, porter des répon-ses adéquates pour éradiquer cette criminalité galopante.
Il ne faut pas se faire d’illusion, nous vivons dans une société capitaliste qui expose la vie de l’être humain à la violence dès la naissance, parce que cette société là est bâtie sur la violence.
Il suffit de regarder les films à sensations sur les différents supports numériques, les mé-dias, chaînes de télé, cinéma ou jeux vidéo à la portée des tous petits, pour mesurer les efforts qui restent à fournir afin d’éradiquer cette violence en Guade-loupe et dans le monde.
De même, certains tubes musicaux grossiers polluent le quotidien de nos jeunes avec des paro-les malsaines. Certains artistes, à travers leurs oeuvres, parviennent à prendre le contrôle de nos jeunes et les appellent à rompre avec les moeurs, coutumes et traditions de la société dans laquelle ils vivent.
Face à cette montée en puissance de la violence, quelle est l’institution chargée de vérifier le contenu des textes qui font sensation chez nos enfants ?
Où sont ces voix autorisées qui, en périodes électorales, ne manquent pas de marteler leur amour pour notre jeunesse ?
En moins de 24 heures, deux jeunes ont perdu la vie. L’un aux Abymes et l’autre au Lamentin. La série meurtrière continue avec l’interpellation par les forces de police d’un homme de 26 ans, abattu dit-on, pour avoir pris la fuite lors d’un contrôle.
La violence des armes ne date pas d’aujourd’hui, mais elle est connaît une recrudescence dangereuse. La situation que nous vivons est le résultat de la société que nous avons laissé se construire au fil des ans pour nos enfants, et que nous payons cash.
C’est trop simple de tout mettre sur le compte de la consommation d’alcool, des produits illicites. L’appartenance de la Guade-loupe à l’ensemble français et européen, assujettie à toutes les lois débridées venant de pays hors de notre cadre donne les résultats que nous connaissons aujourd’hui avec toutes sortes de déviances sociales.
A cause de certaines de ces lois, la famille guadeloupéenne a peur d’éduquer sa progéniture pour ne pas se retrouver devant les tribunaux. Dans le même temps, on accuse les parents d’avoir démissionné. Les administrations de l’Etat se plaignent de n’avoir pas les moyens indispensables pour remplir leur mission. C’est donc toute la société qu’il faut revoir pour mettre un terme à cette criminalité.
Une chose est sûre, en demeurant dans le cadre politique actuel, l’espoir ne prendra pas à l’horizon.
C’est tout le sens de notre combat pour construire avec notre peuple, une société pour notre avenir.