Fête de Combat Ouvrier : «Communisme ou barbarie ?»
La première édition de la fête de Combat Ouvrier remonte à 1981 sur la plage de Sainte-Claire à Goyave. Cette fête était organisée dans la foulée de sa participation à l’occupation de terres autour de l’usine Marquisat à Capesterre Belle-Eau. Quarante-deux ans après, l’organisation trotskyste s’est retrouvée à fêter du côté de Belle-Plaine aux Abymes.
En effet, le dimanche 7 mai 2023, Combat Ouvrier a tenu sa traditionnelle fête dans un cadre champêtre à l’Espace Dihal aux Abymes sur le thème «Communisme ou barbarie ?». Pour l’occasion, Julia Cabrera Rey-mont fonctionnaire de l’Institut Cubain d’Amitié avec les Peuples (l’ICAP) et député cubain, étant de passage en Guadeloupe a honoré cette fête de sa présence. Nous avons rencontré Mme Sidji Esdras porte-parole de Combat Ouvrier à cette nouvelle édition festive qui nous en dit un peu plus.
Qu’est-ce qui a motivé le choix de ce thème ?
Sidji Esdras : On vit dans une société barbare parce que le système capitaliste avec sa course au profit est en train de détruire l’être humain, la planète, de développer l’exploitation de l’homme par l’homme.
Nous luttons pour l’abolition du système, débarrassé de l’exploitation de l’homme et où les richesses appartiendront à tous. Notre objectif c’est la construction d’une société plus juste, plus humaine. A chacun selon ses besoins et selon ses capacités
. Nous luttons pour la construction d’une société où tout le monde pourra manger à sa faim et pourra se loger, sans pour autant qu’il y ait à tout pris une logique de profit.
Les statistiques montrent que la Guadeloupe est vieillissante, pensez-vous pouvoir construire avec ce qui existe ?
Il y a de la ressource en Guadeloupe et dans le monde. C’est un problème qui est mondial, car le capitalisme est mondial.
Quels sont les enseignements tirez-vous de ce 1er mai ?
C’était une belle réussite avec plus de 3000 personnes dans les rues de Pointe-à-Pitre. Il y avait une diversité de slogans qui touchaient tous les secteurs de la société notamment l’interdiction de licenciement et l’obligation d’embaucher. La souffrance de la population vient du problème récurrent de l’emploi et de l’augmentation des prix de tous les produits. Il y aura d’autres luttes à venir car les attaques du gouvernement ne s’arrêteront pas de si tôt.
Le gouvernement a fait passer sa réforme des retraites au forceps; après il y aura autre chose. La clas-se ouvrière est présente, même si elle n’a pas conscience de sa force et du fait qu’elle représente une classe sociale face à la bourgeoisie. Nous à Combat Ouvrier, nous sommes là pour faire vivre cette conscience de classe afin de créer un Parti Ouvrier révolutionnaire qui regroupera justement les travailleurs qui ont cette conscience et qui ont envie de se débarrasser de ce système capitaliste.