Réintégration des soignants non vaccinés : Effet d’annonce ?

Après tant de souffrance et d’humiliation endurée par le personnel soignant non vacciné, après tant de tergiversations sur la décision de lever ou non de cette suspension, la Haute Autorité de Santé a fini par donner un avis favorable.

Il a bien fallu qu’on y arrive un jour car, le Gouverne-ment français a mis du temps pour emboîter le pas aux autres pays qui depuis tantôt ont pris la sage décision de réintégrer leurs soignants non vaccinés pour ne pas avoir à gérer de pénurie.
Quand on connaît la réalité dégradante de certains hôpitaux en Guadeloupe et leur état sanitaire, cela laisse à désirer. On a du mal à comprendre la posture qu’a adoptée le gouvernement durant cette crise et cet acharnement sans borne contre le personnel soignant non vacciné.
Il faut reconnaître qu’à un moment donné, les autorités ont dérapé. La politique avait pris le pas sur une réelle volonté de protéger les mala-des. Le seul souci du gouvernement, c’était de mater la résistance à l’obéissance vaccinale. Il y va de sa crédibilité. Les soignants ne devaient pas être maître de leur corps, ils devaient sans réfléchir se soumettre aux décisions iniques et autoritaires du pouvoir central.
Personne n’est dupe. Pour contourner les consignes en vigueur, certains professionnels de santé se sont débrouillés pour satisfaire les consignes du gouvernement et préserver leurs moyens matériels d’existence.
D’autres professionnels de santé ont fait d’autres choix en préférant se rassembler pour résister à l’oppression et créer ainsi, les conditions de survie. Ils ont tenu bon, grâce à cette chaîne de solidarité organisé dont le pays a grandement besoin de pérenniser.
Après tant de souffrance et d’humiliation endurée par le personnel soignant non vacciné, après tant de tergiversations sur la décision de lever ou non de cette suspension, la Haute Autorité de Santé a fini par donner un avis favorable.
C’est bien effectif, le décret du 13 mai 2023, autorisant la réintégration du personnel non vacciné. Il a pris effet à partir du 15 mai, mais assorti de conditions défavorables aux travailleurs.
Dans le cas des établissements publics, il est imposé aux employeurs de proposer une réintégration aux travailleurs concernés, «au plus tôt et si possible dans les deux semaines» à compter du 13 mai.
Le gouvernement qui a pris la décision unilatérale de suspendre les professionnels de santé, pas, parce qu’ils ont écopé le covid-19, mais simplement parce qu’ils ont refusé de se faire piquer, après 18 mois privés de leur salaire, il procède à leur réintégration.
Donc, ce qui démontre bien que cette suspension était plus qu’une punition pour refus d’obéissance, insoumission qu’à une quelconque protection de santé publique.
La lutte n’est pas terminée, les travailleurs désabusés poursuivront la lutte en usant tous les moyens de recours possibles pour que l’Etat français assume toutes ses responsabilités dans cette affaire.