La Guadeloupe présente au Congrès des centres sociaux de France

Ce fut une première ! La FEVES Guadeloupe (Fédération des Espaces de Vie et Centres sociaux) a participé la semaine dernière à la neuvième édition du Congrès des centres sociaux et socioculturels de France. Un congrès qui a lieu tous les dix ans depuis cent ans mais où l’archipel fait sa première apparition. Une bonne nouvelle pour le développement de cette structure.

Toute nouvelle, la FEVES Guadeloupe est une jeune fédération localement cons-tituée en 2022 qui, depuis, ne cesse de prendre de l’ampleur. A tel point qu’elle a pris part aux débats, discussions et échanges au cours des diverses tables rondes et conférences tenues lors de ce Congrès qui a eu lieu mi-mai à Lille. «Nous étions ravis de ce déplacement qui nous a permis de mettre en lumière notre travail et de revenir plus déterminés encore» souligne Ginette Zenon, directrice de la FEVES Guadeloupe.
UN NOUVEAU POINT
DE REPÈRE
Avec plus de 60 représentants sur le territoire guadeloupéen, la FEVES compte, aujourd’hui, parmi l’un des principaux acteurs sociaux majeurs. «Depuis trois ans, avec le soutien de la CAF, la Guadeloupe et Saint-Martin ont vu leurs nombres de centres sociaux augmenter exponentiellement (59 espaces de plus en 2023 contre 7 en 2019). Nous avons la volonté de développer nos institutions et de créer un maillage hétérogène qui puisse répondre aux besoins de la population».
En effet, la FEVES joue un rôle important dans l’accompagnement familial. «C’est notre coeur de métier et nous travaillons d’arrache-pied pour agir sur des problématiques de société qui nous touchent tous. Nous avons le souhait de pouvoir lancer des projets forts autour de l’animation de la vie sociale». Des projets qui prennent vie notamment grâce au soutien de la CAF, du Conseil régional et du Conseil départemental. «Ce soutien sans faille nous amène à mettre sur pied des actions pour améliorer le quotidien des Guadeloupéens. En collaboration avec les communes, des centres sociaux voient le jour et du personnel qualifié se rend présent pour accueillir toutes leurs interrogations. Il était important de présenter ce bilan positif lors du congrès» ajoute Ginette Zenon.
CRÉER DES ACTIONS
SOLIDAIRES
En effet, lors de ce congrès, la FEVES Guadeloupe a pu échanger sur les nouveaux défis qui l’attendent. «Avec les territoires d’Outre-mer, nous faisons face aux mêmes difficultés d’implantation et de communication auprès de la population ainsi qu’aux mêmes problématiques d’injustice sociale, obésité, vie chère, crise familiale et environnementale (notamment liées aux risques volcaniques et ceux causés par les sargasses). Mais ces échanges nous ont permis d’esquisser des idées pour maintenir un équilibre social et d’envisager des portes de secours. C’est notre devoir de mettre en place des dispositifs stables, accessibles et pérennes. Nous sommes très impliqués autour de l’accès au numérique, qui isole de plus en plus les gens. Des intervenants animent des ateliers dans les centres sociaux pour répondre à ce besoin. Nous avons également créé des ateliers autour de l’utilisation de la carte vitale et du site internet Ameli. Encore trop de gens sont encore mis de côté face aux évolutions technologiques». Ainsi, la FEVES ne lésine pas sur les moyens. «Nous voulons remettre la citoyenneté au centre de la vie sociale et mener des actions de terrain avec les collectivités».
COMMUNIQUER
TOUJOURS PLUS
Mais la FEVES doit lever quelques barrières pour aller au bout de ses ambitions. «Nous avons la sensation que les gens n’osent pas venir dans les centres sociaux. Ils leur sont dédiés, mais il y a une méconnaissance de nos actions et c’est un frein à notre bon développement. Les familles de tous horizons sont les bienvenus pour participer, mais ils semblent hésitants». Pourtant, le programme de ces centres est de plus en plus intéressant. «A titre d’exemple, nous organisons des rencontres avec des diététiciens, des psychologues ou des collaborateurs du milieu juridique. On écoute les attentes des citoyens et, suite à leurs retours, nous adaptons sans cesse les agendas. Mais il faut qu’ils viennent ! Certes les confinements nous ont replié sur nous-mêmes, mais ces centres leur sont dédiés. Nous faisons une grande part du travail. Maintenant, c’est à eux de trouver la volonté de s’y rendre pour avancer dans leurs vies personnelles. Nous en ressortirons tous plus forts !», conclue Ginette Zenon.
Contact : feves.reseau@gmail.com