Prévention des catastrophes naturelles

Chaque année la Guadeloupe doit faire face à la saison cyclonique qui se situe dans une fourchette allant du 1er juin au 30 novembre. Déjà, les spécialistes ont présenté leur estimation pour 2023. Ces informations sont nécessaires et permettent à la population de mieux se préparer.

Le positionnement de la Guadeloupe dans l’arc des petites Antilles l’expose à des risques majeurs, qu’ils soient d’origine naturelle ou de l’action de l’homme sur la nature.
Chaque année la Guadeloupe doit faire face à la saison cyclonique qui se situe dans une fourchette allant du 1er juin au 30 novembre. Déjà, les spécialistes ont présenté leur estimation pour 2023. Ces informations sont nécessaires et permettent à la population de mieux se préparer.
Autre phénomène, les tremblements de terre. Les Antilles sont situées sur la frontière entre les plaques tectoniques Caraïbe et Amérique. Donc, la subduction active de la plaque Amérique sous la plaque Caraïbe est à l’origine de l’activité sismique sur la Guadeloupe et non l’action de la chaleur intense que nous connaissons. Ceux qui vivent sur le territoire doivent s’en accommoder et développer la culture du risque.
Autre phénomène important les tsunamis. La Guadeloupe n’est pas à l’abri. Le risque, d’après les études scientifiques aux Antilles est une réalité, puisque les îles : Guadeloupe, Martinique, les îles du Nord pour ne citer que celles-là, réunissent tous les critères pouvant favoriser la naissance de tsunamis.
Les archives montrent qu’au 1er novembre 1755, un tsunami a affecté les côtes de Guadeloupe et de Martinique, à la suite du séisme qui a ravagé Lisbonne et a fait des milliers de morts dans cette ville du Portugal. La vague avait plus de 100 mètres d’amplitude. Elle est entrée à l’intérieur des terres, elle a détruit des habitations et en se retirant, elle a emporté les hommes réduits en esclavage qui travaillaient le long du littoral.
Aujourd’hui, la Guadeloupe est confrontée à un autre type de phénomène naturel, qui se traduit par l’arrivée massive de banquises de sargasses qui sortent du Nord de l’embouchure de l’Amazone, au large du Brésil. Là aussi, il faut faire de la prévention en anticipant l’arrivée des sargasses sur nos côtes.
Pour toutes ses formes de catastrophes naturelles ou pas, nous devons faire de la prévention afin d’éviter la perte de vies humaines.
La nouvelle municipalité de Pointe-à-Pitre a bien compris les enjeux. Elle a eu connaissance des dégâts causés par le séisme du 8 février 1843, de magnitude de 8.5 sur l’échelle de Richter. C’est une initiative que toutes les communes de Guadeloupe devraient mettre en place afin d’aguerrir leur population, quoi qu’il arrive.
Certes, la protection civile est de la compétence de l’Etat mais il est inconcevable que ce soit de Paris que se déclenche l’alerte en cas de catastrophe naturelle.
Dans le cas de l’exercice du mercredi 14 juin à Pointe-à-Pitre, l’Etat n’y a pas pris part. La place que nous devons faire aux risques majeurs ne consiste pas seulement à faire face aux urgences, mais à nous préparer à les gérer au mieux.